@chunnly67
En effet, il entend « agression sexuelle », et réponde d’office par « pathologie d’organisation », « délire », « fantasmes »... dans le livre que j’ai consulté à la bibliothèque il préconisait d’ailleurs l’hôpital de jour pour un jeune Asperger avec troubles du comportement.
Ce qui peut être à mon avis absolument dévastateur.
C’est le même problème, fondamentalement, que l’on trouve dans le traitement actuel des troubles « psychotiques » (autisme et diverses « pathologies d’organisation » y étant compris) par l’approche psychanalytique : dans le syndrôme traumatique, dans la schizophrénie, dans l’autisme, on trouve un sujet en crise qui tenter de se reconstruire dans un monde extérieur devenu dangereux ; or ce que cette approche psychanalytique nous dit, c’est que le sujet, loin d’aller vers l’extérieur et le réel, va vers l’intérieur, vers un univers fantasmatique et fondamentalement pathologique.
Ainsi le sujet étant d’autant plus enfermé en lui qu’il est privé du soutien du corps médical et potentiellement de ses proches par la parole du « thérapeute », le processus étant aidé si besoin par quelques médications, il est possible d’envoyer cette personne déviante dans un centre où il sera « pris en charge », toujours enfermé mais désormais invisible.
@Luc Laurent-Salvador C’est d’ailleurs ce que décrit René Girard (je vois que vous appréciez) dans sa description du « bouc émissaire ».
Lorsque le « mal » inexpliquable s’abat sur un couple (tel que l’autisme par exemple), il faut le transférer sur un bouc émissaire. Avant, c’était l’enfant, que l’on balançait dans le puits du village ou que l’on battait de verges pour tenter de chasser l’influence du Diable. Après ce fut la mère.
C’est tout le rôle, dans le contexte français, des thérapeutes à idéologie psychanalytique, reporter la cause du « mal » sur un sujet innocent (le phénomène du bouc émissaire fonctionne toujours de la sorte... aux Etats-Unis les enfants autistes étaient électrocutés, battus, affamés, etc) A présent il semble qu’ils doivent renouveler leur petite recette, ou disparaître.