@ JL,
Tout à fait...
La confusion sur la nature de l’amour que vous évoquez a très bien été dénoncée par Ferenczi, l’enfant terrible de la psychanalyse, dans son essai sur la « Confusion de langue entre l’adulte et l’enfant » qui, le premier (psychanalyste), a remis en question le complexe d’Œdipe tel que Freud l’avait entrevu. (Ce que je précise dans mon article intitulé « Le mystère Freud : Freud Vs Racamier ou l’énigme de la perversion narcissique ».)
C’est en reprenant et en poursuivant les travaux de Ferenczi que Racamier a développé son concept de « séduction narcissique » qui, lorsqu’elle ne décline pas, devient « invétérée » (registre de l’incestuel/meurtriel, cf. schéma) et mène aux psychoses ou à la perversion narcissique (cette dernière étant une défense contre la psychose, notamment la psychose paranoïaque selon les vues de cet auteur).
Sur le que faire... on voit bien que le sujet est complexe et Ô combien délicat. A mon sens, les parents devraient être beaucoup mieux informé sur le développement psychique de l’enfant. Une éducation parentale est une bonne idée qui va dans ce sens et serait préférable à une éducation des enfants à la sexualité « dès le plus jeune âge ». Cette dernière constitue une négation totale des responsabilités des adultes envers les enfants. Cette inversion des droits et devoirs dévolus à chacun (parents/enfants) est typiquement une inversion. Autrement dit, une perversion.
La définition de la perversion est assez simple en fait : c’est le double déni de la différence des sexes et des générations. Or, l’éducation sexuelle telle qu’envisagée par les programmes actuels est fondée sur la théorie du genre qui nie la différence des sexes... et l’éducation sexuelle des enfants par des adultes nie la différence des générations. Nous sommes donc bien là en présence d’un projet typiquement pervers.
Mais nous anticipons là sur la suite que je comptais donner à cet article.