Et encore parle-t-il des gares, où ne sont achetés et lus
que des romans bénits à l’eau de rose ;
mais – hypothèse inconvenante – que dira-t-il, notre philosophe ultra libéral,
lors de l’inauguration improbable d’un parc de stationnement d’autocars, dans
une banlieue perdue au milieu de folles avoines griffues et de buissonnées
épineuses, à proximité d’un bidonville en métastase permanente, peuplé d’untermensch à la peau noire ou grise !
Soyons rêveur : que pensera-t-il, lorsque attentif et,
selon son habitude : le nez chafouin baissé et l’œil torve, il déchiffrera
les titres des livres que les clients auront sous le bras, lorsqu’ils escaladeront
le marchepied de ce transport à 2 balles, véritable quatrième classe inventée
par icelui et qu’il lira : Contrat
social, Candide, L’esprit des lois, Les Misérables, le Capital, Germinal, Histoire
du patronat français sous l’occupation, …
La majorité des Français n’est pas dupe, et en écoutant les
réflexions de passagers de transport en commun, entendues hier à son propos, ses
communicants (j’en connais au moins un, n’est-ce pas Jean-Marie !)
devraient le convaincre de se défroquer de ses habits de Premier Consul (le
Pont d’Arcole, la Campagne d’Égypte ne sont pas à l’ordre du jour et le 18 Brumaire
semble hors d’atteinte !).
Ils lui proposeraient aussi d’accélérer son pas de marche
pour ressembler - un peu (n’exagérons pas !) - à tout le monde…
Enfin, vous
savez, à ceux qui vont trimer et qui courent en permanence pour arriver ponctuels
chez les affidés de Monsieur Gattaz qui bientôt ne les paieront plus qu’à 1 €
de l’heure, voire moins, ou mieux encore, tiens : selon leur bon vouloir !
En avant et fermer vos gueules les esclaves ! Entendez
plutôt les encouragements énergiques, les applaudissements fraternels et les
remerciements spontanés de la CFDT…
Vive l’avenir et les lendemains qui chantent !