En terme sociologique,
J’ai l’impression que l’état primitif d’Israël, carrefour de tout les impérialismes et donc de toutes les violences, a été obligé de se forger un monothéisme, étant donné l’ineptie concrète et l’inadéquation des polythéismes environnants. On sait, de par l’archéologie, que Israël s’accommodait d’un certain polythéisme des petits royaumes environnants à l’occasion. Mais ces inculturations étaient habilement jugés coupables du malheur du peuple par les prophètes.
Si effectivement, la valeur mise en exergue du judaïsme est l’étude, c’est sans doute que les vagues de violence qui l’assaillaient faisaient que le recours à la force était vain pour les contrer. Seule la culture, la connaissance donnait l’espoir et le liant permettant de surseoir le fragile esquif national.
Bref, sa position géographique centrale mais faible au long cours de l’antiquité l’a amenée à forger une idée déiste plus abstraite que d’autres. Et, de fil en aiguille, une certaine prédilection pour l’abstraction qui justifierait les bonnes statistiques parmi les prix Nobel.
Par comparaison, chez les hindous massivement polythéistes (quelques millions de dieux quand même), la facilité à manipuler la diversité des dieux entrainerait une facilité à interconnecter les symboles algorithmiques.
Quoiqu’il en soit, la déification du souverain n’était pas possible, étant donné son faible statut sur la scène géopolitique antique. Après Salomon et David, le roi-prophète a été écarté. Contrairement au pharaon, à l’empereur romain, au roi de France de droit divin, etc.