Bonjour Rosemar,
Autant je suis pour
me réjouir et défendre la position de personnes (hommes ou femmes)
souhaitant s’émanciper de règles obsolètes édictées par un
traditionalisme mal compris, et donc bien évidemment l’exemple de
ces femmes algériennes souhaitant porter le bikini sur les plages
algériennes, autant je souhaite soutenir et me trouver aux côtés
de celles qui pour des raisons qui les regardent souhaitent,
LIBREMENT, pour des raisons qui les regardent, s’habiller comme elles
l’entendent, et pourquoi pas en burkini, d’autant qu’il en existe de
fort élégants. Et quand bien même ne le seraient ils pas, cela ne
me regarde pas ! Je trouve d’autre part humiliant pour une
femme d’être aujourd’hui quasiment obligée, contrainte
culturellement en occident, d’exposer ses charmes au vu et sus de
tous au risque sinon de paraître mal dans sa peau, soumise ou
humiliée par leur mari, leur tradition ou que sais je encore.
Autant il faut
lutter et punir par la loi toute obligation qui serait faite à une
personne de s’habiller d’une façon ou d’une autre, quasi nue ou
complètement couverte, peu importe, autant il faut laisser à
chacune la possibilité de s’habiller comme elle le désire,
dans le cadre de la loi, c’est à dire toujours avec un certain
relativisme : on ne peut jamais vraiment s’habiller « comme
on veut »( Selon la loi, hors période de carnaval le visage
d’une personne doit être visible, et on ne peut déambuler librement
en maillot de bain dans la plupart des villes pour ne citer que deux
exemples)
Il y a trente ans
j’étais estomaqué d’apprendre qu’une amie travaillant en Arabie
Saoudite devait à partir d’une certaine heure voyager dans le coffre
de sa voiture, avec un chauffeur donc, les femmes ne pouvant de toute
façon pas conduire si je me souviens bien, lorsqu’elle quittait le
quartier emmuraillé réservé aux occidentaux. Aujourd’hui je le
suis tout autant de ce retournement de situation et pour ainsi dire
de sens qui fait que certains femmes sont agressées, ici même, tout particulièrement en
France, en Occident donc, pour des questions vestimentaires, parce que
leur vêtement ne satisfait pas la pensée dominante qui a cours au
sein d’une certaine population. On vous agresse de sois-disant ne pas
être libre comme on vous bombarde de ne pas être suffisamment
démocratique.
Votre article selon
ces principes, les miens, souffle ainsi pour moi le chaud et le froid
dans une confusion de sens et de logique, parfaite
illustration de ce qui s’appelle ne pas voir plus loin que le bout de
son nez, caractéristique commune et toujours affligeante de ce que l’on appelle aussi la bien-pensance, celle qui déjà, parallèlement à des pillages en coupes réglées, tout aussi efficacement se cotisait entre autel et bénitier pour aller ’’mettre des culottes aux noirs".
Merci par contre de
m’apprendre ces manifestions féminines d’émancipation, ce sont
toujours de bonnes nouvelles.
Laurent