@l’auteur
vous n’avez rien
compris. Le rôle d’un chef c’est de décider, je vais y revenir, et pas de
pourrir ses grands subordonnés devant leurs propres subordonnés. Si vous pensez
qu’on peut commander en humiliant, il ne reste plus qu’à espérer que vous
n’avez personne à commander. Et si vous avez une conception identique pour
l’éducation je plains vos enfants si vous en avez.
Alors décider, c’est
quoi ? C’est choisir entre différentes options en étant éclairé. De Villiers
ayant été placé devant le fait accompli, son avis n’a donc pas été pris en
compte en amont. Dans cette affaire il semble que le choix ait été à la fois
opportuniste (qui on déplume - le plus), et dogmatique.
Il est toujours facile
de plumer les armées. C’est une habitude qui commence à dater. Fastoche, ils ne
peuvent pas faire grève, ont un droit d’expression réduit (chose sur laquelle
Macron a insisté = fermez vos gueules), ... ce sont des victimes idéales. C’est
sûr que c’est plus facile de les taper que les syndicats subventionnés et
toutes les associations qui vivent aux frais de l’Etat.
Et puis il y a, ça c’est
le dogme, cet acharnement à atteindre dès cette année les objectifs fixés par
oukaze par Bruxelles, donc Merkel. C’est donc priorité donnée à la
rigueur budgétaire imposée de l’extérieur sur la capacité opérationnelle et la
sécurité des militaires en opération. Ce choix n’est acceptable que si on
réduit les missions, que si on les réévalue. Et il n’en est pas question. Alors
que le plus haut responsable militaire s’en émeuve, et quels que soient les
termes employés, devant la représentation nationale (et en plus en huis clos)
qui l’y invite, ce n’est pas un caprice mais l’exécution de son devoir.
ç’aurait été une faute de la part du général de Villiers de ne rien dire. C’est
une faute du chef de l’Etat de le pourrir publiquement pour l’avoir fait, et
sans doute pas un acte d’autorité légitime. En tout cas un vrai chef n’agit pas
ainsi.