Bonjour Arthaud,
Oui ! Toutes ces vieilles maisons qui pleurent leur vie perdue, leurs humains disparus...
Il y en a tant dans nos villages. Elles sont vieilles, moches et souvent délabrées, mais ne demandent qu’un peu d’attention et d’amour pour revivre et protéger ceux qui ont bien voulu d’elles.
Moi, c’est la maison d’Anita où j’ai tant joué enfant... Anita est décédée il y a dix ans, sans héritiers, sans famille. Sa vieille maison cévenole où tant d’âmes sont restées en suspend n’intéresse personne. Il y a des caves voûtées, des recoins sous la butte, des arches, des escaliers, des « calaberts », des greniers, des faïsses avec des arbres fruitiers couverts de ronces qui s’ennuient, etc.
Heureusement, comme le dit Fergus, que des étrangers viennent s’installer dans les villages, en respectant l’âme de la maison qu’ils achètent.
Dans le hameau où je vis, plus d’une demi-douzaines de vieilles maisons cévenoles ont été achetées par des Allemands et des Hollandais.
Par contre, dans les terres autrefois cultivées, ont poussé deux ou trois « villas » claires, sans style (ou alors de style villa Italienne !) aux allées bordées de fusains modernes, de roses, et ou résonne quelquefois une alarme sans raison apparente...
Venez, la maison d’Anita vous attend !