@petit gibus
Je ne leur ai pas toujours fait peur !
Myriam
C’était
au temps de la parenthèse enchantée
Du
Voyage au long cours, des chants de Liberté
Ni
tabou, ni sida, tous les garçons osaient
Les
filles étaient belles, et s’ouvraient, et s’offraient…
C’était
près de Collias, où des gorges sauvages
Creusées
par le Gardon depuis le fond des âges
Accueillaient
les ébats, les amours, les désirs
D’une
jeunesse nue, avide de plaisir.
Elle
jaillit, vêtue de gouttes de lumière
Et
s’ébroua, cambrée, secouant sa crinière
En
éblouissement de perles de soleil
Dans
la beauté lustrale du plus simple appareil.
Je
la mangeais des yeux d’un appétit vorace
J’aimais
son cœur, son corps, son sourire et sa grâce.
S’allongeant
à plat ventre sur les dalles brûlantes
Elle
anima ses reins d’une ondulation lente,
Mettant
le feu en moi et gonflant mes ardeurs.
Ses
beaux yeux de friponne m’invitaient au bonheur.
En
un bond de félin je fus bientôt sur elle,
Ma
peau contre sa peau fleurant musc et cannelle
Myriam
s’ouvrit, s’offrit puis elle m’accueillit
Sous
les feux de Phebus, à l’abri d’un taillis
Et,
mourant de plaisir, je fus en elle un homme
Par
les voies de Sodome…