Ibn Khaldoun, le plus grand historien Arabe l’avait depuis déjà longtemps démontré dans son ouvrage ’’Histoire des berbères’’ au XIVe siècle : « les Maghrébins ne sont pas des Arabes, mais ce sont des Berbères arabisés mousta’araboune, en arabe : مستعربون). » Historiquement et de tout temps, la culture arabe a toujours nettement distingué les Arabes des non Arabes. Ceux-ci sont appelés ‘Ajam , c’est-à-dire des non arabes, « des étrangers », l’équivalent des « Barbares » des Grecs ou des Romains, le terme barbare, à la différence, que le terme barbare utilisé par les grecs ou les romains n’a aucunes notions péjorative ou insultantes. Les maghrébins ne se sont jamais déclarés « Arabes », le concept d’identité, ou de nationaliste arabe n’existait pas au moyen âge, jusqu’au temps modernes.Les Barbares des Arabes regroupaient tous les peuples soumis par les armes : Perses, Berbères, Kurdes, etc. Pour ces peuples, se déclarer musulman permettait alors d’échapper à l’impôt que devait payer tout sujet non musulman. Cependant, même pour ceux qui ont opté pour la culture arabe et la religion islamique, ils restent, aux yeux des Arabes, des « non Arabes ». Parenthèse, c’est d’ailleurs cette politique de mépris qui va engendrer les grandes révoltes berbère en 740, et la montée en puissance du khardijisme au Maghreb, l’expulsion des omeyyades en 743. Les Arabes sont battus à mort, massacrés, les régions nouvellement indépendantes (la zone correspondant actuellement au Maroc et à l’ouest de l’Algérie) sont morcelées en plusieurs États berbères indépendants. Il s’y développe un islam enrichi d’éléments chiites (par opposition aux Omeyyades sunnites) ou de syncrétisme comme les Berghouata dans le Tamesna en 744, l’État d’Abou Qurra à Tlemcen en 742 et l’émirat Midraride des Sufrites à Sijilmassa en 758. À cette époque, de nombreuses zones (tels que Djerba, Ouargla, Sétif, Tozeur, Gafsa et le Djebel Nafusa), bien que n’étant pas organisées en États, sont également dirigées par des berbères.Les maghrébins, surtout en particulier les algériens qui parlent arabes aujourd’hui, ne sont rien d’autres que des berbères arabisés, parler d’Arabes d’Algérie au seul motif qu’une partie de la population parle la langue arabe, est une manière très réductrice de décrire la réalité. Même si les arabes sont venus au Maghreb, ils se sont (très) vite intégrés à la population berbère locale, il est très difficile de parler aujourd’hui d’une population d’origine uniquement arabe. Réduire les berbères à des minorités habitant les montagnes et le désert est une absurdité historique et une aberration dues à une indistinction entre langue arabe et arabité. La vérité, c’est que ce sont des berbères qui négligent leur propre histoire, renient leurs propres origines, et s’infligent à eux-mêmes une douloureuse injustice historique, il n’y a pas deux nations au Maghreb, il n’y en a qu’une, le peuple berbère, et ce peu importe la langue que nous parlons.Aujourd’hui, malgré les déclarations et les salamalecs officiels. Les Arabes de la péninsule arabique, détenteurs du label de l’arabité authentique, considèrent les Maghrébins avec une certaine condescendance. Le Maghreb leur est aussi étranger que la Papouasie ou le Zoulouland. Il suffit simplement de voir comment les artistes maghrébins sont traités à l’étranger ! récemment, le jeune chanteur algérien Ajrad ayant réalisé un concert en Arabie déclare que les Arabes ne le considéraient même pas comme un Arabe !! le méprisaient ouvertement : https://youtu.be/sZITlcZe-e4?t=61 Cette vidéo est une perle pour les arabisant. Le chanteur algérien déclare de lui même qu’ils ne le considéraient pas comme arabe. Quant à la génétique, elle ne fait que confirmer la thèse, la génétique montre que, le maghreb est en grande majorité berbère, que ce soit les zones berbérophones, ou arabophones, on se rend compte que, après de multiples vagues d’occupations que d’après les tests génétiques effectués au près de populations Nord-Africaines, l’haplogroupe E1b1b1b est essentiellement majoritaire. Ce qui conduit à dire que les populations berbères se sont peu mixés aux envahisseurs (romains, grecs, arabes...). On s’aperçoit que le Maghreb est majoritairement d’origine berbère. De plus l’haplogroupe E1b1b1b est donc scientifiquement le marqueur du génome berbère L’argument de l’ascendance hilalienne ou autre et quant à lui invalide, les invasions hilaaliennes ont été d’un poids insignifiant sur le plan démographique, mais déterminant sur les plans culturel et socio-économique. Les parlers arabes maghrébins sont fortement influencés par la langue berbère. Les estimations en termes de déplacement de population des hilaaliens vont de 80 000 à 200 000 ou 250 000, ce qui ne représente rien du tout, littéralement une goutte d’eau dans l’océan berbère, parmis ces 250 000 étrangers, il faut compter un grand nombres d’entre eux morts au combat, en Espagne, ou au Maghreb, ceux morts de maladie, etc.Les sources : Gabriel Camps, Les Berbères. Mémoire et identité, éd. Errance, Paris, 1995, ainsi que Dictionnaire de l’Islam », Encyclopédia Universalis, et, Les invasions hilaliennes en Ifrîqiya par François Decret.(que des historiens français, alors qu’on ne viennent pas me dire que j’ai cité des sources berbéristes).Pour conclure, plusieurs travaux génétiques sur les populations arabophones, et berbérophones du Maghreb avec des historiens tels que Charles-André Julien, ou Gabriel Camps mettent en évidence l’existence d’un groupe génétique nord-africain, je peut dire que les maghrébins modernes quel que soit leur groupe linguistique, proviennent des populations berbères de la période pré-islamique. Le verdict des chercheurs ci-dessus est sans appel : l’identité arabe (ou arabo-musulmane) du Maghreb relève plus du fantasme que de la réalité. Ce fantasme a été injecté dans les têtes et les esprits à une époque récente, inventée par les monarchies pétrolières et leurs agents islamistes. En psychologie, un fantasme est une construction consciente ou inconsciente, permettant au sujet qui s’y met en scène, d’exprimer et de satisfaire un désir plus ou moins refoulé, de surmonter une angoisse« mé lé maghrébin parlent arab, c’est donc dé arab »Les Maghrébins actuels parlent, en majorité, une langue commune, la darija ou derji. Cet ensemble de parlers populaires est appelé maghribi par les linguistes, ou langue maghribia ou maghrébia. La Maghrébia est une langue issue du « mariage » des langues berbère et punique. Ces deux langues sont relativement proches car elles font partie de la famille linguistique chamito-sémitique. Elles sont aussi, historiquement, très antérieures à la langue arabe, la langue du Coran, dont la première preuve écrite indiscutable date du septième siècle (les plus vieux feuillets du Coran, visibles à la Bibliothèque Nationale de France, dateraient de 34 ans après l’hégire). La langue maghrébia précède donc la langue arabe de plus mille ans : affirmer que la Maghrébia découle de l’arabe est donc un « non sens » historique. Voir, pour plus de détail, notre article intitulé « La langue maghrébia date de plus de 25 siècles ».Comme, par ailleurs, la langue phénicienne et la langue arabe sont des langues sémitiques, elles ont beaucoup de termes communs ou phonétiquement voisins. D’ailleurs les noms de beaucoup de lettres de l’alphabet arabe sont les mêmes en punique et signifient la même chose. Autrement dit, les langues maghrébia et arabe, issues du même ancêtre sémitique, sont des langues cousines, comme le sont par exemple l’espagnol et l’italien. Cet aspect linguistique explique pourquoi « l’arabisation » de la Berbérie s’est faite rapidement et facilement. En fait d’arabisation, les populations punico-berbère des villes et des côtes parlaient déjà la Maghrébia, une langue très proche de l’arabe. Avec les conquêtes arabes, la Maghrébia s’est enrichie de l’apport arabe, mais elle reste une langue distincte de l’arabe : un syrien ou un saoudien ne peut comprendre cette langue !.Depuis ces temps préhistoriques, cette langue maghrébia - tant méprisée par les autorités politiques maghrébines, toutes tendances confondues - perdure et continue à vivre. Malgré toutes les lois et toutes les déclarations pompeuses, la langue arabe n’a jamais été et ne sera jamais la langue maternelle de quiconque, y compris à la Mecque, son lieu de naissance officiel. Elle ne perdure que grâce à deux phénomènes :c’est la langue du Coran et de la liturgie islamique ;par la volonté politique des gouvernements des pays arabes.
04/06 13:09 - mesafriques
L’auteur dit sans arrêt qu’il rigole, je lui rappelle que le rire n’est pas (...)
09/12 18:37 - yussef961
@raye7 mais ils sont minoritaire... faut s’y faire. la majorite des africain du nord sont (...)
09/12 18:36 - yussef961
ben justement tu as tout faux car genetiquement les maghrebin ne sont pas des arabe (...)
27/07 20:26 - BerbereMusulman
Ainsi, j’espère sincèrement que l’auteur de cet article recevra mon message Bonne (...)
27/07 20:25 - BerbereMusulman
Ibn Khaldoun, le plus grand historien Arabe l’avait depuis déjà longtemps démontré dans (...)
07/07 12:11 - Syfix
@volpa http://www.lematindz.net/news/23008-la-genetique-a-tranche-des-pays-arabes-pas-si-arabes-ladn
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