@wesson
"C’est pourtant à cette époque, à partir du milieu du XVIIIe siècle,
que le basculement décisif en faveur d’une dynamique abolitionniste se
fit jour en Europe, à la faveur d’une « profonde révolution morale
contre la traite et l’esclavage11 ».
Même si ces deux mouvements, légitimation toujours plus nette de la
traite d’un côté, émergence d’un discours abolitionniste puissant de
l’autre, semblent être contradictoires, ils ne le sont qu’en apparence,
dans la mesure où ils puisent aux mêmes sources de l’affirmation de la
liberté individuelle. Loin de constituer un phénomène indépendant surgi ex nihilo et sans antériorité dans les consciences européennes, le basculement des Européens du côté de l’abolitionnisme
ne fut que l’aboutissement de mutations progressives des mentalités
européennes sur le temps long. Les historiens perçoivent un changement
de perspective dès le XIe siècle, mais plus nettement encore au XIVe siècle, lorsqu’il s’avéra impossible de « faire revivre le servage ou même l’esclavage lors de la crise de main-d’œuvre qui suivit la peste noire12 ».
À cette époque, malgré les nécessités du temps, il est clairement
impossible d’envisager l’asservissement d’un Européen par un autre
Européen."
c’est bien avant et pour les riches un esclave sera toujours plus rentable vu que seul le riche a besoin de consommer à la place du travailleur.