La terre est en train de devenir une poubelle, et ce qu’on imagine aujourd’hui valant de l’or au niveau immobilier ne vaudra peut être demain rien du tout, ou si peu. Sans aller jusqu’à une catastrophe nucléaire, toujours possible, la condition de vie des urbains devient parfois dramatique. Il se pourrait bien que les trous du cul du territoire soient demain très investis. Déjà Thoreau il y a plus de cent ans faisait l’apologie de la nature. Tout un courant d’idées est parti de ses points de vue écolos, dans les années 60. Le productivisme et la désertification des services sociaux a néanmoins taillé des croupières à ces arrières pays. C’est de cela que parle Sylvain tesson dans les « chemins noirs » qui décrit cette France des terres oubliés. J’espère que dans ce mouvement de balancier, la mosaïque du territoire, dont parlait Fernand Braudel va de nouveau être investi. Cela suppose un engagement de l’état, de mettre à distance les intérets des aigre fins, qui veulent faire des coups, en se moquant totalement du schéma d’ensemble. Il faut que la politique retrouve son sens, en tant que shéma d’orientation sur le long terme. La richesse, demain, ce sera l’eau, l’air pur, et les arbres. Je ne parle pas des arbres en cordes, mais en bois vivant, et les hommes en hommes, pas en touristes