Un père chasseur alpin actif dans l’artillerie de montagne, adversaire des Italiens en 1940 et lui-même marié en 1933 à une Italienne…
Un oncle – frère de ma mère – né Français, conducteur de chars et acteurs de furieux combats dans l’Aisne et ensuite résistant dans le maquis de Boscodon (Hautes-Alpes).
Un autre oncle - mari de la sœur de ma mère - en 1940, pilote de chasse à bord d’un Hurricane lors la Bataille d’Angleterre et qui en 1954, essaya de poser le dernier C47 sur la piste de Dien Bien Phu…
Un beau-père estafette dans un régiment, acharné à défendre sa peau et fait prisonnier au col de Saverne et qui, après cinq ans de captivité et trois tentatives d’évasion, ramène une jeune Polonaise, prisonnière comme lui, qu’il épouse…
Un ami de mon père, à Dunkerque, autorisé à embarquer sur un navire britannique puis invité vigoureusement à en redescendre, et donc capturé,… et lui aussi, devenu KG à Hambourg où en 1945, réfugié par hasard sous un pont, il assiste, terrifié, au bombardement de la ville napalmée furieusement…
Donc j’ai vu ce film… J’en attendais mieux. Zuydcoote était plus intense et plus désespéré.
Je suis sûr que les boys de la BEF n’étaient pas aussi passifs que le laisse à penser le film.
Il faut rappeler que le contingent anglais en 1939 ne comptait que quelques dizaines de milliers de soldats entraînés.
Les divisions 1940 furent formées dans la précipitation. L’armé britannique manquait de matériel, voire de munitions, était sous équipée par rapport aux Français (étonnant !).
Ils laissèrent dans la poche de Dunkerque tous leurs équipements lourds ; ils repartirent à poil et cette évacuation – réussie parce que la résistance de l’armée française fut coriace - était la seule solution possible pour la poursuite des combats. L’Histoire a jugé.
Quant au film et son récit, une critique sur un journal en fait une allégorie de résistance contre toutes les agressions : menaces diffuses, adversaires physiquement absents, avions ennemis inidentifiables,… Dunkerque serait un prétexte philosophique. Pourquoi pas !
J’ai vu INTERSTELLAR de Nolan et je crois qu’il y est toujours enfermé. La cohérence temporelle demande réflexion, la chronologie déchiquetée nous perturbe ; le temps n’est pas le même pour ses personnages, bref pour faire savant la diégèse du récit est chaotique. Les protagonistes de son histoire manquent d’épaisseur, le film reste froid ! Nous sommes encore dans l’espace-temps et la singularité mais en 1940 !
Maintenant sur la guerre. L’esthétique de la guerre existe, « nombreux sont ceux qui l’ont rencontrée. »
Le livre d’un auteur américain professeur de philosophie et humaniste - qui a vécu l’horreur sur les deux fronts a, il y a quelques années, rassemblé ses souvenirs écrits à chaud et les a décortiqués avec ses outils d’intellectuel critique.
Il parle des effets sur le combattant de cette fascination extatique, effrayante, magnétique, addictive… et qui, paradoxalement, ne devient pas un salaud !
08/08 22:21 - titi
02/08 09:46 - unevoix
Nous appartenons à la génération qui pleurniche pour dix ou cent morts = vous voila (...)
02/08 09:32 - unevoix
L’empire du fric cela a un nom : Le Capitalisme. Mais vous autres insoumis avez du mal (...)
01/08 17:49 - Herlock Sholmes
01/08 17:32 - agent ananas
@wesson Bref, en Juin 1940 l’armée Nazie est exsangue et ne peut en réalité plus (...)
01/08 14:31 - laertes
@JL : Moi j’irai le voir en sachant qu’il sera ennuyeux. J’essaierai encore (...)
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