’y compris ceux parmi nous bardés de diplômes. Même en
expliquant le problème et même en donnant des solutions aisément mises
en pratique, le replis se fait sur un « mais ça ne marche que si tout le
monde le fait et la majorité ne le fera pas, donc pourquoi
se »priver« ?... ».
Moralement l’argument est risible.’
Sauf qu’on rit jaune lorsqu’on s’interroge alors sur la valeur de ces diplômes : la faute n’est pas seulement morale, elle est aussi le fait d’une incapacité à raisonner.
Des gens instruits ne sont-ils pas sensé avoir non seulement lu, mais compris (avec un minimum de réflexion) le propos de JJR :
« Trouver
une forme d’association qui défende & protege de toute la force
commune la personne & les biens de chaque associé, & par
laquelle chacun s’unissant à tous n’obéisse pourtant qu’à lui-même &
reste aussi libre qu’auparavant ? »
Lorsqu’on est vraiment convaincu d’avoir intérêt à faire un effort, on y va sans ce sentiment de ’se priver’ !
Si vous vous mettez à courir pour votre santé, pouvez-vous, en même temps, vouloir ne pas vous priver de rester au lit ?
Mais, pour relancer le débat, peut-être serait-il intéressant d’explorer un autre angle de vue que l’habituel utilitarisme qui ne peut que se borner à constater l’impasse dans laquelle il nous mène ...