Les Etats-unis sont de moins en moins en mesure d’imposer quoique ce soit en dehors de leurs vassaux directs (OTAN, UE, théocraties sunnites). Ceci est particulièrement vrai dans la région du Golfe (persique).
En cause, à la fois une politique sans nuance basée sur des promesses non tenues, des menaces irréalisables sans risque de périr soi-même dans l’holocauste nucléaire, et l’utilisation de procédés subversifs (le djihadisme en fait partie) en totale contradiction avec les valeurs qui fondent nos démocraties.
A l’issue de 15 années d’une guerre visant initialement la destruction totale (et non la soumission) de l’État irakien, et dont l’auteur admet qu’elle a atteint parfois la violence des combats de la Seconde Guerre Mondiale, l’Iran et ses alliés arabes (Hezbollah, République Arabe Syrienne) n’ont jamais été été aussi influents dans la région. Jamais l’avenir des régimes pétro-monarchiques (Arabie, Émirats) n’a été aussi compromis. Jamais le sectarisme wahabite n’est apparu aussi clairement comme ce qu’il est : une caricature aussi monstrueuse de la culture musulmane que le nazisme a pu défigurer la civilisation des Lumières.
L’Afghanistan est perdu. L’Irak est perdu. La Syrie est dans les bras de la Russie et de l’Iran. Le Liban a le visage de Sayed Nasrallah. Mazel tov !
Même si une réorganisation des survivants de Daesh (que j’espère être les moins nombreux possible inchallah) était réalisable par leurs anciens protecteurs, ces mercenaires seront des fuyards capables de traiter un nombre limité de cibles. Seront vraisemblablement exclus le territoire des Etats-unis, la Russie et Israel, dont les services de sécurité disposent à des titres divers de renseignements de première main et utilisent des méthodes expéditives.
On peut donc parier sur une recrudescence d’attentats au sein de l’UE, ventre mou de l’Occident, perpétrés à la fois par des migrants étrangers et par des citoyens des États visés. On peut également s’interroger sur le sort qui sera réservé par les djihadistes aux « traitres » coupables d’interrompre leur soutien au djihad au pire moment. Puis les Yéménites viendront demander des comptes. Mais ceci, comme disait Kipling, est une autre histoire....