Un bref commentaire pour ceux et celles qui se plaignent d’autant d’articles de ma part sur la démocratie au Venezuela, j’ai le goût de dire qu’il y en aura autant qu’il le faudra pour faire taire ceux et celles qui parlent de la démocratie vénézuélienne comme d’une dictature. Si elle est une dictature, c’est du peuple et non des élites qui se réclament de la démocratie représentative comme pour mieux faire avaler aux peuples l’idée qu’ils sont libres et qu’ils peuvent faire confiance à leurs représentants pour défendre leurs intérêts. Nous constatons que ces intérêts sont d’abord et avant tout ceux des élites.Les services de santé, l’éducation accessible à tous et à toutes, le logement social passent au second plan des intérêts. Le Venezuela met à l’épreuve les tenants de cette démocratie représentative en donnant forme à la démocratie participative que les gouvernants des pays des Amériques avaient refusé de reconnaitre lors du Sommet de Québec, en 2000. Ces démocraties représentatives craignent le peuple, craignent le pouvoir de ce peuple. D’où leur rejet de l’Assemblée constituante que le peuple du Venezuela vient de se donner avec plus de huit millions de votes. L’opposition néolibérale qui a pris la majorité du pouvoir à l’AN du Venezuela, en 2015, l’a prise avec un peu plus de sept millions de votes, moins de ce que vient d’obtenir l’ANC avec ses huit millions et plus. Ce qui est dictature pour les uns est dictature pour les autres. La question est de savoir qui sert le mieux les intérêts du pouvoir du peuple pour le peuple, définition que donne le Petit Larousse de la démocratie.
Merci pour toutes vos interventions, les lecteurs et lectrices en font eux-mêmes le tri.