De l’argent de qui ? pour qui ? Pour qu’il soir redistribué par qui ?
Or les ’réformes’ par ordonnances ne font que prouver que la source de cet argent serait aiguillée par le Pouvoir !
(Pouvoir « du peuple, par le peuple, et pour le peuple » ?)
Le problème qui se pose reste donc, en amont, celui des techniques et principes en vigueur par lesquelles le Pouvoir est légitimationné .
C’est à dire, essentiellement, le veaute (disqualifié par tous les pères historiques du concept démocratique), et la collégialité ( de nature aristocratique et non pas démocratique).
Concernant la collégialité et les statuts qu’elle s’arroge dans notre pays, comment se fait-il que l’expression de l’élite qu’elle prétend reconnaître, soit tenue dans l’ombre quand elle remet en cause certains avantages ?
J’en veux pour preuve, le premier argument de la lettre écrite par le plus grand mathématicien du XXe siècle lorsqu’il a décliné la récompense qui lui était destinée :
" Mon salaire de professeur, et même ma retraite à partir
du mois d’octobre prochain, est beaucoup plus que suffisant pour mes
besoins matériels et pour ceux dont j’ai la charge ; donc je n’ai aucun
besoin d’argent.
Pour ce qui est de la distinction accordée à certains
de mes travaux de fondements, je suis persuadé que la seule épreuve
décisive pour la fécondité d’idées ou d’une vision nouvelles est celle du temps. La fécondité se reconnaît par la progéniture, et non par les honneurs."