Que veulent les Turcs ? La majorité veut Erdogan, un homme fort, viril, flamboyant, nationaliste, respectueux de la religion, agressif face aux opposants et aux minorités, démagogue et soupçonné d’avoir organisé des attentats pour consolider son pouvoir.
Celui-ci promet de leur rendre leur grandeur et leur fiertés face aux occidentaux « arrogants ».
Ce schémas ne vous rappelle rien ? C’est une tendance générale sur toute la planète politique en décomposition rapide.
La cause principale est la mondialisation sauvage voulue par les ultra riches pour favoriser l’expansion des multinationales aux dépens des états, imposée par la puissance US, sa diplomatie mais surtout son armée impériale.
Le résultat est une redistribution générales des cartes, des puissances, des alliances et des richesses.
Pour en revenir à la Turquie, les dirigeants européens ont choisi, comme d’habitude, de faire le gros dos en attendant que l’orage passe, en l’occurrence que Erdogan disparaisse de la scène politique, d’une manière ou d’une autre.
Sauf que Erdogan renforce son pouvoir personnel à l’intérieur et à l’extérieur, il rend coup pour coup à la manière de Poutine qu’il craint, qu’il admire et qu’il imite, dont il entend les conseils intéressés.
Remarquez comme il use de la présence de Turcs en Allemagne, comme Poutine use de la présence de Russes au Donbass et ailleurs.
Les pommes de discorde ne manquent pas, comme l’adhésion à l’UE, promise par les US mais sans cesse repoussée et surtout, la création d’un état kurde promis par les US, qui décidément ne sont pas avares de promesses qui n’engagent que ceux qui sont assez naïfs pour les croire.
Il met les occidentaux en demeure de choisir. Ce sera l’adhésion à l’UE et le renoncement à l’état kurde ou une alliance stratégique de la Turquie avec la Russie.
Si les occidentaux ne cèdent pas et que la disparition d’Erdogan n’est pas pour demain, sauf mort subite, il faut s’attendre à une guerre turque contre les kurdes syriens et à une fuite en avant de type dictature nationaliste agressive.
Les Grecs ont raison d’être inquiets et de faire tout ce qu’il faut pour rester dans l’UE.