La Birmanie actuelle nous fait voir très clairement aujourd’hui ce que c’est que l’islamophobie au sens le plus exact du terme : peur de l’islam. Elle nous fait voir aussi jusqu’où cela peut conduire. Et j’avoue que c’est une attitude que je ne comprends pas du tout, pas plus que le silence complice de Aung San Suu Kyi.
On est effectivement en plein délire. J’aimerais qu’on m’explique comment une religion qui prêche l’amour du prochain au nom du dieu« clément et miséricordieux », une religion qui, à la différence d’un christianisme obsédé par les missions étrangères, n’a jamais essayé de convertir ni de s’étendre, pourrait constituer une menace pour les bouddhistes du Myanmar. Sans doute beaucoup de musulmans, au fil des siècles, ont-ils fini par s’éloigner du Coran, mais les véritables musulmans, ceux qui sont restés les plus proches du texte de la Révélation, ceux du Califat, ceux de Raqqa et de Mossoul, pourtant salement persécutés par les chrétiens d’Orient, les Yézidis et les Kurdes, ont toujours été, à leurs risques et périls, les apôtres de la plus grande tolérance.
Très influencé semble-t-il, -mais cela vient bien tard !- par une attitude de bienveillance universaliste qui est au principe même de l’islam, le pape, enfin, paraît décidé à tendre la main à nos frères jihadistes persécutés en Syrie et en Irak et qui aspirent à retrouver leur place parmi nous après avoir essayé en vain de dispenser partout leur message de paix et de tolérance. Ils ne seront pas de trop dans notre monde violent, décadent, rongé jusqu’à l’os par un sale totalitarisme made in America, qui n’hésite même plus à s’en prendre, on aura vu ça avant-hier à l’ONU, aux deux seules vraies démocratie qui nous restent dans ce monde pourri, et qui sont la Corée du Nord et l’Iran.