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Commentaire de Alren

sur Des métiers à la con !


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Alren Alren 22 septembre 2017 13:36

@HELIOS

Ne nous exagérons par le rôle de la robotisation : elle n’a une place importante que dans certaines usines où l’on fabrique des pièces simples sous le contrôle des humains, où l’on monte ces pièces sur un support comme par exemple des cartes électroniques, ou l’on fabrique des produits alimentaires comme les biscuits et où l’on empaquette ou remplit des bouteilles.

Cela n’est pas la vraie robotisation, pas plus que les rotatives apparues au début du XXe siècle pour imprimer les journaux n’étaient des robots.

Un vrai robot serait par exemple une machine capable de cueillir seulement des fruits mûrs dans un arbre puis un autre en toute autonomie. On est loin de réaliser une telle machine. Il faudrait déjà la doter de l’équivalent de notre rétine, dont on sait maintenant le rôle essentiel qu’elle joue pour déterminer les alignements et les formes avant d’envoyer ses messages à l’air visuelle du cerveau qui associent ces synthèses à un sens : ceci est un visage, celui de mon fils, ceci est ma voiture, etc.

Le monde scientifico-informatique bruisse actuellement d’une renaissance de l’intelligence artificielle qui a beaucoup déçu dans le passé. Dans le même temps de nouveaux IRM à puissant champ magnétique promette de meiux analyser les connexions dans le cerveau des souris puis des humains. D’ores et déjà on découvre que les interconnexions entre neurones sont infiniment plus nombreuses et complexes qu’on le croyait et qu’il n’y a pas d’espoir de fabriquer l’équivalent par du matériel électronique à l’horizon technique actuel.

D’autre part, un formidable goulot d’étranglement sera toujours la programmation (des dizaines de millions de ligne de langage sans la moindre erreur) qui devra pour longtemps encore rtre conçue par des cerveaux humains que l’évolution n’a pas préparés à cette tâche.

Ce qu’on appelle robots ne sont encore aujourd’hui que des machines automatiques perfectionnées dont le premier prototype fut le métier à tisser Jacquard avec cette invention géniale qui fut reprise au début de l’informatique : la carte perforée.

Ce qui diminue le besoin de travail actuellement c’est la progression formidable de l’efficacité du travail humain en grande partie due à l’utilisation croissante de l’énergie extérieure.

Prenons l’exemple de la moisson. On est passé du fauchage à la main, exténuant, et nécessitant des nuées de travailleurs saisonniers, suivi du battage au fléau, exténuant aussi, puis du vannage dans des paniers au vent, à la moissonneuse tirée par des chevaux pour couper les blés, bientôt suivie par une batteuse à vapeur. Le blé était ensuite moulu sac par sac dans des moulins à eau ou à vent de faible rendement et qui devaient être nombreux avec autant de meuniers, tout autant que les âniers qui avaient amené ces sacs.

Aujourd’hui les minoteries transforment en farine des tonnes et des tonnes de blé par jour.

Ce passage a divisé les besoins en main-d’œuvre par dix. L’arrivée de la moissonneuse-batteuse à moteur diesel, déversant dans un chariot tiré par un tracteur les grains prêts à être aspirés dans les silos a encore divisé par dix peut-être le besoin de main-d’œuvre.

Et ce phénomène a été observé partout. Dans le bâtiment le remplacement de pierres taillées par des parpaings fabriqués en masse dans les annexes de cimenteries, les pelleteuses, les grues, les camions, les bétonnières ont réduit les temps de construction mais au prix d’une consommation d’énergie fossile sans commune mesure avec celle qu’a nécessité la construction du château de Versailles !

Dans les bureaux ce rôle d’amplificateur de l’efficacité du travail humain a été joué bien sûr par l’ordinateur mais qui ne s’est pas substitué à l’humain. Le travail du comptable est devenu 100 fois plus rapide mais c’est toujours le travail du comptable.

Du travail il y en a plus peut-être que nous pourrions en fournir pour réussir rapidement la transition écologique indispensable à la survie de la planète et donc de l’humanité qui est en train de saborder son vaisseau spatial hors duquel elle n’a aucun espoir de survie.

Car tout autant que le remplacement de l’humanité par des robots et leur éviction des humains est un fantasme de SF, l’installation de l’humanité sur une autre planète ou dans des satellites est une utopie tant qu’on utilisera la réaction pour propulser les vaisseaux spatiaux.

Mais de même que l’industrie pharmaceutique fait barrage pour l’étude des remèdes naturels qu’elle ne peut breveter, de même le capitalisme ne retrouve pas pour l’instant son intérêt dans l’investissement d’État pour la transition écologique tel que le propose le programme de la FI, l’Avenir en commun, plus que jamais d’actualité.


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