Les raisons invoquées ne sont que des prétextes.
Pourquoi ne pas avouer la véritable raison :
L’absence de retombée fiscale et de connivences rémunératrices.
L’ubérisation de l’économie, c’est une plateforme, basée dans un paradis fiscal, utilisant une technologie avancée mettant en relation des clients et des entrepreneurs individuels sous contrat précaire, en optimisant le service. La plateforme reçoit les paiements dans le paradis fiscal, prélève ce qu’elle estime être son dû et restitue le solde aux entrepreneurs individuels qui devront s’en débrouiller.
Les avantages :
1) Le client paie moins cher un service qu’il estime être de meilleur qualité.
2) La plateforme fait des bénéfices et se développe.
Les inconvénients :
1) L’entrepreneur individuel qui assume son rôle de fournisseur de service de qualité à bas prix prend tous les risques et supporte tous les efforts.
Il n’a ni protection sociale, ni contrat garantissant la pérennité et la rentabilité de son entreprise.
C’est un précaire surexploité, corvéable à merci qui n’a aucun recours légal en cas de rupture unilatéral d’un contrat léonin.
2) Les salariés des entreprises avec pignon sur rue, qui paient les impôts, les cotisations sociales, se soumettent aux règles et normes coûteuses. Ils devront subir les conséquences d’une concurrence déloyale, perdre leur emploi ou se précariser en entreprise individuelle.
3) Les finances des états qui perdent le montant des taxes des entreprises en difficultés sans gagner les taxes de la plateforme à l’abri dans un paradis fiscal.
Imaginons que les plateformes acceptent de payer des impôts et que les financiers et leurs sbires, les hommes politiques, y trouvent leur compte ?
Ce serait une catastrophe pour les salariés et les PME. La précarité deviendrait la norme pour tous.
« S’adapter ou disparaître » Diront les donneurs de leçon bien à l’abri de la concurrence.
Gageons que dans ce cas, la bonne vieille fable moraliste des Canuts de Lyon, ses réfractaires au progrès, ces empêcheurs d’exploiter en rond, ferait les titres de tous les médias.