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Commentaire de André Bouny

sur Vietnam, documentaire sur Arte, par André Bouny


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André Bouny André Bouny 25 septembre 2017 14:38

@Scuba
La réalité est toujours d’une extrême complexité, il y eu un va-et-vient des positions, je te donne si tu me donnes... je te tiens tu me tiens... voici un extrait de : https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2003-3-page-77.htm

"(...) Ces débats confirment que les milieux politiques américains envisagent la poursuite des opérations en Indochine, et non pas le dégagement de Diên Biên Phû. Pourtant, durant la dernière décade d’avril, le cabinet Laniel va passer très près d’accepter l’action concertée, dans le vain espoir d’obtenir Vautour.

Au matin du 22 avril, Laniel hésite : il pourrait accepter l’internationalisation du conflit si le sauvetage de Diên Biên Phû s’ensuivait à coup sûr. Bidault voit alors en une intervention américaine « la limite du possible ». Dans l’après-midi, Dulles, présent à Paris pour une réunion de l’Alliance atlantique, demande à son homologue français si des bombes atomiques tactiques pourraient être utilisées efficacement à Diên Biên Phû, et en propose deux à la France. Pourquoi douter de la réalité de la proposition ? Bidault et l’ambassadeur Jean Chauvel la mentionnent dans leurs Mémoires ; surtout, le ministre en a immédiatement fait part à trois de ses proches collaborateurs (Roland de Margerie, Maurice Schumann, Guy de la Tournelle), et le général Ely la relève dans son journal tenu au jour le jour. La véritable difficulté réside dans l’interprétation de l’offre de Dulles. Le secrétaire d’État n’était certes pas habilité à présenter une telle ouverture. Mais la possibilité d’employer la bombe à Diên Biên Phû avait déjà été soulevée devant lui par Radford, et il craignait une capitulation diplomatique de la France à Genève, que le gouvernement Laniel justifierait auprès de l’opinion publique en alléguant que les États-Unis n’avaient pas consenti tous les efforts au bénéfice du camp retranché. Dulles a donc peut-être voulu persuader Bidault que les États-Unis ne reculaient devant aucun sacrifice en faveur de l’Indochine, quand bien même eût-il été fort embarrassé si son collègue l’avait pris au mot. De toute manière, le ministre français a refusé. (...)


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