@Massada
Après vous avoir répondu, plus haut, j’ai passé plus d’une demi-heure à regarder BFM TV où je pouvais être sûr qu’il ne serait question de rien d’autre que de Marseille. J’y ai entendu au moins trois fois des « spécialistes » du terrorisme expliquer qu’il fallait bien sortir de l’état d’urgence, que de toute façon ça allait continuer encore « PENDANT AU MOINS UNE GENERATION ».
Je me souviens qu’après la naissance du Califat, les politiques disaient à peu près la même chose : on en a pour des dizaines d’années. Fort heureusement, et grâce aux Kurdes, les choses auront été plus rapides.
De la part de responsables du renseignement ou de l’action politique, de telles déclarations ont quelque chose de particulièrement choquant ; c’est même scandaleux.
De fait, rien n’aura été fait pour traiter le problème à la racine et déclencher une guerre idéologique de plus en plus urgente et qu’on peut déclarer avec d’autant moins de scrupules de conscience que ces sortes de guerres ne tuent personne.
Si les choses doivent continuer ainsi durant « une génération », c’est nécessairement de la communauté musulmane en France que surgiront les prochains assassins. Or, c’est ce qu’on ne paraît toujours pas être capable de reconnaître. En séparant stupidement islam et islamisme, on a complètement déresponsabilisé le musulman français. Ce qui arrive n’a absolument rien à voir avec eux et avec leurs manière d’exister. Si on impose aux femmes de se vêtir comme à Raqqa ou à Mossoul et de devenir ainsi les étendards de l’islam conquérant et criminel, cela n’a évidemment rien à voir avec le Califat ni avec les attentats. Il y a donc de ce fait une double schizophrénie qui s’accentue aussi bien du côté des musulmans que du côté des responsables politiques : on ne veut pas voir ce qu’on voit.
Je suppose qu’il y aura encore demain des fleurs et des bougies sur les marches de la gare Saint-Charles. Tous les Français sont capables de chanter la Marseillaise : « Ils viennent, jusque dans vos bras, égorger vos fils, vos compagnes... ». Mais au lieu de se rappeler la suite : « Aux armes, citoyens », très courageusement, ils préfèrent dire :« vous n’aurez pas notre haine ».
Lutter contre le terrorisme avec des fleurs, des bougies et des absolutions, ça nous promet une lutte qui, de fait, pourrait bien durer des siècles.