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Commentaire de Bella Ciao

sur Les paradoxes du glyphosate


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Bella Ciao 2 octobre 2017 17:58
@sweach

Je ne vous ai pas dit « je pense que ». En revanche je dis « attention, la chimie en protection des cultures a été pire dans le passé qu’aujourd’hui ». Et je rappelle qu’à un moment crucial, lorsqu’il a fallu nourrir près de 40 millions de Français (hexagone et Corse) à partir d’un territoire ravagé, et partant d’une multitude de petites exploitations, on a réussi à sauver les cultures de céréales de pertes dès la levée (fontes des semis par pythium, fusarioses...) et d’épargner à la population les affections dues à la panification de blés cariés (goûts et odeurs fétides), charbonneux, ou avec quelques ergots (précurseurs de LSD qui couplés à l’alcool donnait les « idiots ») grâce à des produits dont nous n’admettrions plus aujourd’hui l’utilisation.

Quant à la vision de l’agriculture... j’ai laissé deviner que je la sais multiple, diverse. Comment mettre sur le même pied un éleveur transhumant et un céréalier de la Beauce ou betteravier de Picardie ? Comment mettre sur le même pied un polyculteur-éleveur laitier du Bessin ou de Cotentin et un paysan des Bauges (Savoie) ou de la Chartreuse (Dauphiné) ? Comparer un éleveur augeron avec ses herbages plantés de pommiers à cidre avec un arboriculteur du Maine-et-Loire ou du Lot-et-Garonne ? Un maïsiculteur en monoculture irriguée de Gironde ou des Landes avec un agriculteur à l’assolement complexe dont le maïs, non irrigué, ne revient dans la rotation d’une parcelle que tous les quatre ou cinq ans ? Un berger des Alpilles avec... la « ferme des 1000 vaches » ? Et je n’ai parlé vi d’agroforesterie, ni de raisins de table et raisins de cuve (vins), ni du maraîchage, ni...

Durand, dans mon petit bled (quoique... passé de 3000 habitants à près de 5000 en 20 ans !!!) il y a un « fruits et légumes » qui s’approvisionne d’une part au MIN de notre métropole provinciale, mais pour bien des légumes de saison et fruits de saison auprès de producteurs locaux, au plus loin... 50 km, des bio et des très raisonnés. Il est au centre bourg, et ne manque pas de clientèle. Fidèle. Et puis il y a à 1,200 km du centre un Leader Price et un Super U.

Le bio est plus contrôlé que vous le pensez. Cela dit, point n’est besoin d’être labellisé si vous avez une clientèle qui vous connaît, connaît vos pratiques. Je me souviens d’une interview d’un producteur de poulets de St Sever (dans les Landes), label rouge (en même temps qu’éleveur de canards et donc de gras). Poulets élevés en plein air, moitié parcours prairie, moitié forêt. Une clientèle fidélisée.
Question du journaliste « Mais alors, vous êtes »bio«  ? » Réponse « Non et ce n’est pas mon problème. ma production est de qualité, ça se sait, je n’ai aucun problème d’écoulement de mes poulets. Pour être bio, il faudrait que je vérifie que tout le grain fourni soit lui-même bio... Pourquoi voulez-vous que je m’embête avec ça ? »

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