Petit calcul trouvé sur http://blog.mondediplo.net/2017-10-03-Le-service-de-la-classe
On peut maintenant indiquer quelques ordres de grandeur pour fixer les
idées. Si en 2015, donc, les émissions d’actions se sont élevées à
10 milliards d’euros, la capitalisation de la place de Paris,
c’est-à-dire la masse des actions qui tournoient dans les mouvements
d’achat-revente sur les marchés secondaires est de 3 300 milliards
d’euros (4).
Prenons le parti du calcul de coin de table en faisant l’hypothèse que
les portefeuilles de titres des assujettis à l’ISF reflètent ces
proportions : il s’en déduit que ces messieurs-dames ne contribuent à
l’émission de nouvelles actions qu’à hauteur de 0,3 % de leur fortune
financière. Mettons les choses dans l’ordre inverse : toute mesure de
défiscalisation ISF des portefeuilles actions représente à 99,7 % de la
pure aubaine, sans aucun effet sur l’investissement, aberrante
disproportion qui dérive immédiatement de l’absurdité consistant à
défiscaliser les stocks au nom des flux. On chiffre à 3 milliards le
coût pour les finances publiques de cette défiscalisation. Voilà donc
qui nous fait 9 millions d’investissement supplémentaire (5). 9 millions d’effet pour 3 milliards de dépense fiscale : heureusement que Griveaux et Macron Mag célèbrent l’efficacité, sinon on aurait eu comme un doute.