http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article701
Il donne à penser qu’il existerait des traitements sans inconvénients
ni effets secondaires. Or, l’expérience l’a montré, tout traitement
actif peut avoir des effets négatifs. C’est pourquoi les scientifiques
raisonnent toujours à partir du rapport entre le bénéfice obtenu et les
risques encourus. La détection des faibles risques est d’ailleurs une
chose très difficile, car il faut savoir, par exemple, que si un effet
indésirable se manifeste dans un cas sur 1000 il faudra suivre 3000
malades pour avoir 95 % de chances de le détecter. La meilleure
illustration qui peut être faite des effets néfastes de ce mythe est
l’affaire de la vaccination anti-hépatite B.
L’hépatite B provoque une hépatite fulminante10
dans 1 % des cas et elle se chronicise dans 4 à 5 % des cas, dont 20 %
évolueront ensuite vers une cirrhose ou un cancer du foie. On estime
qu’il y a en France 300 000 porteurs chroniques de cette maladie. En
1994 est lancée une grande campagne de vaccination sous l’égide de
l’OMS. Le but est l’éradication de la maladie comme cela a été fait pour
la variole et comme c’est en voie d’être fait pour la poliomyélite.
Cette campagne est un grand succès : la couverture vaccinale passe en
très peu de temps de 10 à 80 %. Immédiatement se déclenche une campagne
de presse orchestrée par le lobby anti-vaccination. Un réseau, le REVAB11
est créé qui recense tous les troubles survenus dans les mois suivant
la vaccination. En 1998, sous la pression médiatique, Bernard Kouchner,
sans doute peu soucieux de se voir reprocher une nouvelle « affaire »,
suspend la campagne de vaccination pour les adolescents. Le REVAB
collectera 1110 cas d’affections démyélinisantes centrales dont 898 cas
de sclérose en plaques (SEP) depuis la mise sur le marché des vaccins
jusqu’au 31 décembre 2002. En septembre 2004 l’Assaps12 déclarera que : « l’examen des caractéristiques de ces observations [...] ne permet aucunement de les différencier des SEP classiques, ni d’affirmer la responsabilité du vaccin dans leur survenue.13 »