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En septembre 1998 le rapport Brückner14
a établi la balance bénéfices/risques qui pouvait être attendue de
cette vaccination. Si l’on vaccine les 800 000 enfants d’une classe
d’âge, on court le risque d’une à deux atteintes démyélinisantes
« éventuelles ». Le bénéfice par contre est considérable puisqu’on
évitera trois hépatites fulminantes, entre 60 et 150 infections
cirrhogènes et entre 12 et 30 cancers du foie.
En se focalisant sur les seuls effets négatifs éventuels, ceux qui
croient au mythe de la solution parfaite pour refuser de « faire »,
oublient de tenir compte du risque de « ne pas faire »15.
Le mythe de la solution simple et unique
Il implique qu’une solution simple et unique permet de résoudre tous
les problèmes. C’est le principe de base de la plupart des
pseudo-médecines.
En 1755 Hahnemann constate qu’une décoction de quinquina soigne le
paludisme. En absorbant lui-même une telle décoction il constate qu’il
ressent les syndromes de la maladie (fièvre, frissons, tremblements). Il
en déduit donc que tout produit capable de produire les symptômes d’une
maladie est capable de la guérir. C’est le principe de base de
l’homéopathie : « les semblables sont guéris par les semblables ».
Andrew Still s’endormant avec un violent mal de tête, la nuque
reposant sur un coussin posé sur une corde tendue entre deux arbres, se
réveille le matin complètement soulagé. Il en déduit ce qui sera
l’axiome fondamental de l’ostéopathie : « la structure gouverne la fonction ».
Un médecin hongrois nommé Peczly recueille un jour un hibou et lui
casse la patte en essayant de le faire entrer dans sa cage. Il constate
alors la présence d’une tache dans l’iris de l’animal et en tire l’idée
que certaines zones de l’iris correspondent à certains organes du corps.
L’iridologie était née. On pourrait encore citer la fameuse catharsis
freudienne où encore la loi d’airain du cancer de la méthode Hamer qui
postule que tout vient d’un « choc psychique vécu dans la solitude ».
Alors que la médecine scientifique constate chaque jour
que la plupart des maladies sont d’origine multifactorielle et que leur
guérison demande la mise en œuvre de protocoles de soins variés, les
pseudo-médecines s’enferment obstinément dans les mythes de solutions
simples et uniques.