@njama
Il faut savoir que dans les grands groupes pharmaceutiques, des comités stratégiques planchent régulièrement avec leurs relais dans les administrations et cercles des pouvoirs, sur comment « débrancher » des spécialités pharmaceutiques qui remplissent à peu près correctement leurs missions (souvent palliatives) mais à un coût bien trop faible pour satisfaire leurs besoins de rentabilité financière.
C’est là que le cheval de Troie de l’innovation leur est bien utile pour justifier l’abandon par exemple du vaccin DTP ou, et je ne crois pas trop m’avancer en l’écrivant, celle du Lévotyrox dont la fabrication n’intéresse absolument plus Merk sur un plan financier (du moins à son prix de vente actuel). La fable du changement de l’excipient véhicule qui rend simplement plus stable la spécialité médicale, ne tient pas au vu du raz-de-marée de problèmes graves que semblent subir les patients (d’ailleur principalement les femmes semble-t-il). Démêler l’écheveau de corruption qui a peut-être fait agir une administration française noyautée, comme donneuse d’ordre d’un changement de formulation, va demander du temps et se heurtera aux difficultés qui n’ont jamais permis à une affaire de santé publique d’une certaine ampleur, d’être correctement jugée dans notre pays.
Donc, pour en revenir aux vaccins, vous avez raison d’appeler au soutien de l’action judiciaire pour faire appliquer la récente décision du conseil d’État. Mais vous voyez bien que d’autres affaires sont prêtes à prendre le relais, tout comme en cancérologie les meilleurs traitements éprouvés et relativement efficaces sont sciemment abandonnés au profit de traitements expérimentaux qui bénéficient eux d’une meilleure rentabilité, car bénéficiant de financements publics et qui sont présentés comme « innovants » car basés sur le paradigme marketing des « marqueurs moléculaires ».