il est existentialiste comme Heidegger.
@La ville s’appelle Cochon-Multicolore
Heidegger n’est pas existentialiste au sens sartrien du terme ! On ne parle vraiment d’existentialisme qu’à partir de la fin de la guerre, quand l’oeuvre de Sartre commence à connaître un certain succès. Cette notion doit beaucoup effectivement à l’analytique du Dasein dans l’oeuvre de Heidegger, mais ce dernier n’avait pas beaucoup d’estime pour Sartre et ne se reconnaissait pas du tout dans qu’on appelait existentialisme du côté de Saint-Germain des prés.
Je continue à trouver intéressante l’ontologie de Sartre. S’il était mort après « L’être et le néant », ça aurait mieux valu pour lui. Cette ontologie, du reste, serait plus « de gauche » que de droite même si elle n’implique pas pour lui plus d’engagement politique qu’à l’époque de « La nausée ». Or, on ne
peut évidemment pas poser que la notion d’engagement soit une notion « de gauche ». La théorie de l’engagement, qu’il échafaude après la guerre aurait tendance à nous le faire croire, mais bien à tort,
Je ne vois pas très bien le rapport entre une très belle théorie de la liberté dans « l’Etre et le Néant » et le ralliement ensuite à un marxiste qui serait « l’horizon indépassable » de la philosophie mais qui n’aura jamais fait beaucoup de cas de la liberté individuelle. C’est en ce sens qu’on peut parler d’aporie. L"’engagement de plus en plus gauchiste de Sartre est de l’ordre de l’affect, voire de la pathologie mentale. Après la guerre, il multiplie les constructions, mais sur un terrain sableux où les fondations sont impossibles.