@Massada
Comme il n’y a personne, apparemment, pour soutenir un peu l’auteur et son article, et qu’on est en démocratie, je vais me dévouer et me faire ici l’avocat de l’islam.

La forteresse que vous évoquez , vous le dites vous-même, doit dater à peu près de l’époque Thinite. Elle est bien antérieure à la révélation faite par l’ange Gabriel au factotum de Khadija et elle relève donc de ce que nous autres musulmans nous appelons la Jahiliya. Le monstrueux panthéon égyptien, à l’époque, commençait tout juste à se constituer, et cette ribambelle de dieux mi-hommes mi-bêtes, vous en conviendrez, est une parfaite horreur.

Avant le VIIe siècle, il n’existait rien qui valût d’exister. Après non plus, du reste.

Par conséquent, lorsqu’on détruit les grands bouddhas de Bâmiyân, ce qui reste de Palmyre ou de Ninive, on ne détruit rien du tout, on se contente de mettre la réalité en accord avec le texte coranique. Au reste, c’est ce qu’aura très bien essayé de le faire l’UNESCO ces derniers temps en faisant apparaître clairement et distinctement que sous la mosquée Al-Aqsa, par exemple, il n’y avait jamais rien eu.

 Les mausolées de Tombouctou sont de l’époque moderne mais il représentent une forme d’islam extrêmement impure et abâtardie qu’il importait de détruire au plus vite. Il semble qu’on soit en train de les restaurer, ces saloperies. Quelle sottise !

Il n’y a pas que ces monuments anciens qui procèdent de la jahiliya. Il y a aussi de ces comportements abominables qui ont encore cours aujourd’hui : des dessinateurs osent braver l’interdit touchant à la représentation du chamelier, des citoyens français vont écouter des musiques sataniques au Bataclan, ou boire des saloperies haram à « La bonne bière » ou aux terrasses des environs où, même tard le soir, on voit des femmes qui ne sont même pas voilées. Il y a même des musulmans en France, parfaits salauds, qui ne respectent pas le ramadan. Tout cela est intolérable et il faut bien prendre les mesures qui s’imposent.

Qu’on ne se méprenne pas : je ne suis pas en train de justifier le terrorisme ! Je fais simplement mon boulot d’avocat, et quand l’avocat dit « Oui, Monsieur le Président, nous avons tué... », chacun sait bien que c’est une façon de parler permise dans un métier où, professionnellement, on se met à la place d’un criminel que la solennité d’un tribunal pourrait impressionner et réduire au silence. J’étais commis d’office. Cette plaidoirie ne me rapportera pas grand chose, mais la Justice l’imposait, et c’est quand même moins pénible que de se faire sauter avec une ceinture explosive. Dieu merci, je ne serai jamais musulman.