@Trelawney
"Lorsqu’une
société lance son introduction en bourse et qu’elle est valorisée
à hauteur de 1 milliard d’euros (disons 1 milliard d’actions à
1 euro), ça ne veut rien dire. En effet ce milliard d’euros
n’existe pas, parce que le spéculateur va acheter les actions pour
1 milliard et ensuite les revendre à quelqu’un d’autre qui les
revendra à un autre etc."
Les spéculateurs
peuvent acheter les actions à crédit, mais la société émettrice
reçoit son milliard d’euros de la part de l’organisme qui accorde ce
prêt aux premiers acheteurs.
Les créateurs de
l’entreprise perdent dans la circonstance leur pouvoir de gouvernance
au profit des propriétaires de ces action.
Les spéculateurs
doivent ensuite trouver des acheteurs en second prêts à acheter ces
actions plus cher qu’ils ne les ont payées, sinon les spéculateurs
initiaux essuient une perte car ils doivent rembourser leur emprunt.
C’est ce qui s’est
passé avec Jérôme Kerviel, trader pour la Société Générale.
Tant qu’il a trouvé des acheteurs permettant à la banque de
réaliser un bénéfice spéculatif à la vente, il a été félicité
et récompensé. Puis un jour, il a perdu lourdement et alors la
banque spéculatrice a refusé la perte, voulant changer les règles
du jeu quand elles ne lui étaient pas favorables.
Toutes ces manœuvres
sont à gain nul : ce que l’un gagne, l’autre le perd très
exactement.
Une fois les actions
placées, la société émettrice qui a reçu son argent peut se
désintéresser du prix de ses actions, du moins le personnel qui
produit réellement les richesses dans l’entreprise.
Cela ne fait
l’intérêt des propriétaires d’actions dans la perspective d’une
revente. C’est pourquoi, ils ont mis au point le système des
stocks-options réservés aux hauts cadres. Ils réservent un paquet
d’actions au prix du jour mais sans les payer réellement et peuvent
les revendre avec bénéfice si le cours monte : le jour de la vente,
ils paient leur achat qui est très inférieur.
Il en va autrement
avec un prêt : celui qui le reçoit doit le rembourser, capital et
intérêts selon les termes du contrat initial. Ce qui a précipité
la Grèce dans l’abîme, c’est qu’étant incapable de rembourser ses
prêts à terme échu, elle a obtenu un prêt pour ce faire,
évidemment à un taux d’intérêt supérieur, qu’elle n’a pu
rembourser qu’avec un nouvel emprunt, amorçant ainsi la descente
infernale.
Faisant du chantage
en la circonstance, l’UE en a profité pour imposer des
contre-réformes afin de favoriser les capitalistes au détriment du
peuple.