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Commentaire de Alren

sur BCE, FMI, fonds vautours : rendez le fric aux Grecs !


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Alren Alren 24 octobre 2017 13:57

@Trelawney

"Lorsqu’une société lance son introduction en bourse et qu’elle est valorisée à hauteur de 1 milliard d’euros (disons 1 milliard d’actions à 1 euro), ça ne veut rien dire. En effet ce milliard d’euros n’existe pas, parce que le spéculateur va acheter les actions pour 1 milliard et ensuite les revendre à quelqu’un d’autre qui les revendra à un autre etc."

Les spéculateurs peuvent acheter les actions à crédit, mais la société émettrice reçoit son milliard d’euros de la part de l’organisme qui accorde ce prêt aux premiers acheteurs.

Les créateurs de l’entreprise perdent dans la circonstance leur pouvoir de gouvernance au profit des propriétaires de ces action.

Les spéculateurs doivent ensuite trouver des acheteurs en second prêts à acheter ces actions plus cher qu’ils ne les ont payées, sinon les spéculateurs initiaux essuient une perte car ils doivent rembourser leur emprunt.

C’est ce qui s’est passé avec Jérôme Kerviel, trader pour la Société Générale. Tant qu’il a trouvé des acheteurs permettant à la banque de réaliser un bénéfice spéculatif à la vente, il a été félicité et récompensé. Puis un jour, il a perdu lourdement et alors la banque spéculatrice a refusé la perte, voulant changer les règles du jeu quand elles ne lui étaient pas favorables.

Toutes ces manœuvres sont à gain nul : ce que l’un gagne, l’autre le perd très exactement.

Une fois les actions placées, la société émettrice qui a reçu son argent peut se désintéresser du prix de ses actions, du moins le personnel qui produit réellement les richesses dans l’entreprise.

Cela ne fait l’intérêt des propriétaires d’actions dans la perspective d’une revente. C’est pourquoi, ils ont mis au point le système des stocks-options réservés aux hauts cadres. Ils réservent un paquet d’actions au prix du jour mais sans les payer réellement et peuvent les revendre avec bénéfice si le cours monte : le jour de la vente, ils paient leur achat qui est très inférieur.

Il en va autrement avec un prêt : celui qui le reçoit doit le rembourser, capital et intérêts selon les termes du contrat initial. Ce qui a précipité la Grèce dans l’abîme, c’est qu’étant incapable de rembourser ses prêts à terme échu, elle a obtenu un prêt pour ce faire, évidemment à un taux d’intérêt supérieur, qu’elle n’a pu rembourser qu’avec un nouvel emprunt, amorçant ainsi la descente infernale.

Faisant du chantage en la circonstance, l’UE en a profité pour imposer des contre-réformes afin de favoriser les capitalistes au détriment du peuple.


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