Le communisme du XXème siècle est souvent qualifié de “totalitaire”. Peut-être pertinent pour désigner le stalinisme durant la grande terreur (1934-38), ce terme n’a aucun sens pour qualifier le régime soviétique de 1917 à 1991.
Un régime totalitaire se définit comme refusant le pluralisme politique et les élections libres, ce qui est le cas entre 1917 et 1990. Il se définit aussi par l’interdiction de l’expression de l’opposition politique et sa criminalisation, ce qui était aussi le cas jusqu’en 1986 et la nomination de Gorbatchev.
Si l’URSS était ce monstre totalitaire décrit en Occident, comment a-t-elle pu s’évanouir sans coup férir ?
Paradoxalement, c’est la volonté d’ouverture et de démocratisation impulsée per Gorbatchev qui a mis à terre l’ URSS. En libérant la parole, il a montré le rejet massif et complet du communisme de la part de la population. La tentative de coup d’ Etat de 1991 a donné le coup final en donnant à Eltsine une raison en or pour retirer la Russie de l’ URSS.
Elle réalise plutôt une sorte de synthèse dialectique, qui a sorti 700 millions de Chinois de la pauvreté en quelques années.
Il ne pas occulter non plus le fait que plus d’un milliard de chinois vivent encore dans une extrême pauvreté. Ni que la liberté d’expression est farouchement combattue par Pékin et que toute dissidence politique est sévèrement réprimée.
Mais il a conjuré les affres du sous-développement, vaincu la malnutrition, éradiqué l’analphabétisme, élevé le niveau d’éducation et libéré la femme du patriarcat.
Les pays qui vivent sous un régime économique capitaliste font mieux sur tous ces points.
Il vaut mieux naître en Chine qu’en Inde : le taux de mortalité infantile y est quatre fois plus faible.
En Inde, la mortalité infantile est de 63 pour 1000. 15 pour mille en Chine. Mais 3,5 en France. Il vaut mieux naître en France qu’en Chine.
C’était surtout une voie d’accès au développement pour des pays que leur retard condamnait à l’alternative suivante : le rattrapage ou la dépendance.
Une voie plus lente et pas non plus exempte de dépendance par l’inféodation politique et économique envers Moscou que cela engendrait.