* La première chose qu’il faut rappeler est que l’indépendance proposée aux catalans n’en et pas une, puisque c’est au contraire une dépendance directe de Bruxelles. D’ailleurs Puigdemont vient de filer à Bruxelles pour avoir l’appui des instances européennes ’non démocratiques faut-il le rappeler au PCRF’. Cette dépendance se ferait dans le cadre d’une Europe des traités démembrées sur la base de régions. Ce qui signifie un passage à une Europe fédérale au pouvoir éloigné des peuples et fonctionnant sur un mode autoritaire. Pour le système cette solution n’est pas encore mure. Y aller trop vite conduirait peut-être à un sursaut des peuples.
* Cette indépendance se propose sur le thème sous jacent de catalans supérieurs aux espagnols. Voir l’argument sur le meilleur PIB relatif de la Catalogne qui n’est même pas analysé correctement (beaucoup de compagnies et de sociétés espagnols ont leur siège à Barcelone (c’est le cas de l’organisation internationale ITER par exemple).
* implicitement (ce n’est évidemment pas formulé par les indépendantistes) la Catalogne indépendante resterait dans l’Euro, démarrerait avec une dette conséquente et on ne voit pas en quoi, dans ces conditions, elle ferait mieux que la Grèce.
* La Catalogne serait dirigée par des mouvements indépendantistes largement infiltrés par des intérêts étrangers : l’open society de Soros notamment comme l’a révélé un quotidien national catalan, La Vanguardia. Pour ces intérêts c’est l’occasion de créer les chaos qu’ils affectionnent en Europe de l’ouest.
* C’est maintenant un discours formaté dans ce qui se réclame de la gauche, ou de la gauche de la gauche parce que cette grande idée socialiste a été tellement trahie qu’elle n’est plus crédible, malheureusement, ce qui ne veut pas dire non plus qu’elle est morte, de faire appel à la démocratie à tout bout de champ (elle ferait mieux de se l’appliquer à elle-même quand on voit un Pierre Laurent et sa clique s’accrocher à leur pouvoir, notamment par le biais d’élections contrôlées aux instances dirigeantes) et traiter de fasciste tout ce qui ne lui convient pas. Le fascisme correspond à des idées, des objectifs et des méthodes bien définis. Il y a des mouvements dans l’orbite du pouvoir à Kiev qui peuvent être qualifiés de fascistes. Le gouvernement espagnol applique sa constitution, il représente aussi une opinion qui est à peu près majoritaire, il propose une autonomie élargie, des élections pour un nouveau parlement, ce qui me parait juste compte tenu des méthodes des indépendantistes. Tout cela est très loin du fascisme. Il y a eu certainement une répression policière musclée, qui a été instrumentalisée. Heureusement le scénario Maidan, ou Bengazi ou Hama en Syrie, avec des tirs de mercenaires sur la foule et les policiers n’a pas été mis en œuvre.
* L"Allemagne ne veut pas d’une Espagne morcelée. Donc Bruxelles et Macron s’alignent. Il n’y aura pas de Catalogne indépendante.