Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que
l’indépendance de la Catalogne et plus globalement la régionalisation du continent - autrement dit l’affaiblissement par la désunion, la désintégration, des Etats-Nations européens - est dans l’objectif et intérêts de l’oligarchie européiste.
Ses agents ne peuvent pas le dire trop fort ni publiquement, mais je serais étonné si à l’avenir, et peut-être plus tôt qu’on ne le croit, ils prendront partie pour les indépendantistes, sous couvert de défense des droits des minorités et/ou de la dénonciation de la violence qui sera nécessairement entreprise pour ramener l’ordre par les pouvoirs centraux. C’est cousu de fil blanc.
Et il n’y a que les habituels gogos gauchistes du type PRCF qui, sous couvert des meilleures intentions moralisatrices qui préparent les pires désillusions, pour cautionner ce stratagème.
A la vérité, ce que ces évènements montrent est qu’il faut souvent se déterminer non sur des principes intellectuels ou moraux, mais essentiellement sur ses intérêts bien compris.
Dans cette affaire, sachant que nous ne sommes ni Espagnol ni Catalan, la question est : d’un point de vue français, qu’elle est l’intérêt supérieur de la France et des Français ? Mon avis est que leur intérêt est de s’opposer, et à tout le moins de ne pas cautionner, l’indépendantisme, au risque de s’exposer à notre tour demain à la sédition de régions et territoires français. Et donc à la dissolution de la France et de la République.
À contrario, d’un point de vue français toujours, géopolitique et de l’équilibre des forces, il était dans notre intérêt de soutenir l’annexion de la Crimée par la Russie. Et pour ces mêmes raisons de s’opposer (et de ne pas reconnaître le cas échéant) l’indépendance du Kosovo.
En réalité les premiers principes à respecter en géopolitique, c’est le réalisme et le pragmatisme, gages d’adaptabilité aux événements. Gages de survie, in fine. A mille lieux du bougli boulga gauchiste, sans cohérence aucune.