A propos
des affaires de harcèlement sexuel des femmes,
Catherine Millet (https://www.franceculture.fr/emissions/par-les-temps-qui-courent/frederick-wiseman) défend contre un certain conformisme (« toutes celles qui
s’engouffrent derrière », « si vous mêlez votre protestation à mille autres
protestations, vous êtes simplement entrainées dans le flot », 40mn29s) un point
de vue libéral et individualiste (qui rejoint celui de Christina Angot) sur le
harcèlement sexuel, que je désapprouve (le solidarisme envers les faibles
doit primer sur l’égalitarisme, et ceux-ci sur un libéralisme qui défend la
liberté du renard dans le poulailler). Elle dit qu’il suffit de porter plainte
(en tant que membre de l’élite, elle doit avoir de quoi se payer un bon avocat,
ou être inconscience des coûts et de l’inégalité judiciaires).
Elle
mentionne Juliette Binoche qui dit non à un producteur dont peut dépendre son
travail : « C’est une femme libre. » (45mn40s).
A son
appui, on peut lui donner un exemple de servitude volontaire, celui d’Azia Argento
avecHarvey Weinstein :
« Elle
a expliqué n’avoir pu le repousser en raison de son gabarit et de l’ascendant
moral qu’il avait sur elle. Durant cinq ans, elle aura eu plusieurs relations
sexuelles « consenties » mais « non-désirées » avec lui de peur qu’il ne mette un
terme à sa carrière. »
(https://www.public.fr/News/Asia-Argento-victime-d-Harvey-Weinstein-Je-n-ai-pas-realise-que-j-allais-me-faire-violer-1445075).
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Le harcèlement sexuel est-il un travers de porc ?