@eric
J’ai bien l’impression que vous ne connaissez pas grand chose à l’histoire de la région. Les sionistes qui y sont arrivés après la déclaration Balfour, et même dans les années 20, à l’époque du sinistre mufti antisémite, n’ont jamais conçu le dessein d’y exterminer les autres immigrants plus ou moins récents qu’on appellera « Palestiniens » à partir de 67.
Ils étaient tout à fait disposés au partage du territoire préconisé par l’ONU en 47, et ce sont les « Palestiniens » qui l’auront refusé et auront été à l’origine d’une guerre qui, comme plus tard celle des six jours, et même encore les suivantes jusqu’en 2014, devait être une guerre d’épuration ethnique. L’objectif était de foutre à la mer les Juifs et d’obtenir de Haïfa à Eilat une Palestine « judenrein ». La charte du Hamas, même la dernière, ridiculement maquillée, celle de l’OLP qui n’a jamais été reformulée, posent encore cet objectif d’une Palestine entièrement arabe, et dans l’hypothèse qu’on faisait semblant d’accepter, d’une solution à deux états qui risque fort désormais de faire long feu, il ne devrait même plus rester de Juifs dans la partie palestinienne. Je ne sache pas qu’il y ait jamais eu le projet, de l’autre côté, de chasser plus de 1.7 millions millions d’Arabes qui sont citoyens israéliens, descendants des 250 mille qui avaient préféré rester sur place en 47. Evolution de population à comparer à celle des Juifs qui étaient à peu près 230 mille au Maroc en 45, et qui y sont désormais moins de cinq mille.
La plupart des Arabes d’Israël, malgré leurs députés à la Knesset qui s’y comportent souvent comme des islamiques fanatiques (on aura vu ça encore cet été lors des querelles relatives au Mont du Temple), préfèrent évidemment rester citoyens israéliens, et c’est tout dire.