@arthes
Cette affaire est un procès en jalousie ......C’est évidant ....
La femme par essence sait que tout est bon dans le cochon !
Donc que ce soit du pied de porc, en remontant par le jarret, en passant par les côtelettes, de la tête à la queue en tire-bouchon....La femme avale le porc avec délectation... !
Une petite lecture pour les longues soirées d’hiver...Les aventures d’une truie....
Truismes
Marie Darrieussecq
Difficile d’écrire son histoire lorsqu’on habite dans une
porcherie et, qui plus est, lorsqu’on est devenue une truie. Car telle
est l’extraordinaire aventure de la narratrice de cette fable
terriblement sensuelle, qui se métamorphose sous les yeux stupides de
son ami Honoré, prend du poids, se découvre une soudaine aversion pour
la charcuterie, se voit pousser des seins surnuméraires, et finit, bien
obligée, par quitter la parfumerie dont elle était l’hôtesse très
spéciale…
Tantôt humaine, tantôt animale, elle erre dans les égouts
et dans les jardins publics où elle se nourrit de débris végétaux, elle
met bas ses porcelets, devient l’égérie du futur président de la
République avant d’être la maîtresse d’un très séduisant loup qui se
nourrit de livreurs de pizzas et manquer finir sa vie dans l’assiette de
sa propre mère.
Derrière ces aventures porcines se profile une
société aux prises avec un extrémisme obsessionnel de la vie saine mais
de fait corrompue, une vaste ferme des animaux où les achats se règlent
en Euro ou en Internet Card, où charlatans et fous mystiques se
disputent le pouvoir.
Le récit de cette modification se double donc
d’un conte moral où l’œuvre d’imagination affiche ses intentions de
satire sociale. Se plaçant d’emblée sous l’égide de Knut Hamsun, de la
glèbe et de la sauvagerie attenante à l’humain, la narratrice, truie
endiablée, permet au lecteur de renouer avec des plaisirs de lecture qui
viennent de très loin.