@JL
Jusqu’à la réponse aussi de clément dousset, cette fatalité qui t’anime, n’est ce pas aussi l’effet d’un réductionnisme binaire ou paradoxalement dual ?
Si on se met à raisonner en considérant l’ordonnancement matériel et l’immatériel comme deux faces complémentaires de la réalité et non pas exclusives/induites l’une de/par l’autre, on peut très bien considérer que l’Univers (ou le Multivers que sais-je) contient en son sein l’expression non pas concurrente mais bien plutôt complémentaire des phénomènes d’entropie et de néguentropie, qui auraient alors vocation à « converser » jusqu’à potentiellement converger.
L’immatériel consistant alors en une sorte de GPS de l’ordonnancement de la matière qui ne se résout pas seulement par les voies de la tangibilité -pour résumer le tout, mais aussi par celles de la rationalisation « raisonnée », à tout le moins projetée de façon délibérée et non plus latente ou pire encore chaotique.
Les notions de zombie philosophique et plus généralement celle de matérialisme neuronal pouvant éclairer cette façon de voir les choses notamment en lien avec la démarche de clément dousset telle qu’énoncée dans son article Une niche pour la conscience 1/2 : la conscience disparue, qui énonce les hypothèses ici suivies.
L’article dont je parle est le suivant :
Le matérialisme neuronal et la question de la transcendance
Les réflexions sur le pansychisme et son évolution au fil du temps sont aussi fort a propos pour faire face à ces problématiques.
Il n’y a peut être ainsi pas forcément de fatalité dualiste à la question de la transcendance, mais peut être qu’il faut mieux investir un terrain plus combinatoire.
Car par exemple pourquoi l’apoptose ne serait-elle pas une programmation inérante à la seule voie de l’évolution organique, quand la (re)construction « artificielle » (de façon délibérée, , pensée, raisonnée) de la matière pourrait éliminer la prétendue scission inaltérable entre matière dite vivante ou inerte !?
En fait les grandes questions sont en tout cas selon moi surtout liées à la prétendue irréversibilité de la flèche du temps, car toute action d’un côté vers l’autre du temps considérée comme possible (et c’est ce que tendent à prouver de façon irréfutable ces temps-ci des expériences qui envahissent même les revues scientifiques mainsteam) amène à ouvrir de nouveaux champs de conception de ce que pourrait être une finalité endogène à la constitution du tout.