@Fergus
Dire que la démocratie directe ne fonctionne pas dans une société complexe est une affirmation gratuite. Elle cesserait naturellement d’être gratuite si elle était étayée par des arguments, autre que ceux de l’exemple suisse qui n’a que de lointaine ressemblance avec le système global que nous décrivons.
Par ailleurs, rejeter la possibilité de l’instauration de la démocratie directe au prétexte qu’elle n’existe nulle part, et partant, justifier celle de la démocratie représentative au prétexte qu’elle est partout, c’est grosso modo, le raisonnement qu’on aurait pu tenir en 1788 à l’encontre de l’oligocratie face à la monocratie qui régnait sans partage depuis 20 siècles.
Ceci dit, on peut tout à fait rester convaincu de l’inamovibilité de la démocratie représentative et croire fermement qu’elle peut être soignée par des médications de type « participatif », « collaboratif », « délibératif », ou autres contre-pouvoirs citoyens, tirages au sort, etc... Ces croyances, quand elles sont suivies d’efforts, sont certes méritoires, mais malheureusement vouées à la récupération par le système oligocratique. C’est ce que je m’efforcerai de démontrer dans des articles suivants, plus particulièrement consacrés au « leurre » d’une démocratie représentative devenue vertueuse.