Article très intéressant, merci pour votre excellent travail citoyen !
J’ai quelques objections qui sont liées au fait que je ne sois pas en faveur d’une démocratie directe mais plus en faveur d’un régime mixte combinant représentativité et démocratie.
Mes objections :
-« en démocratie directe, ces deux entités, le président de la république et le parlement, seraient réduites à la portion congrue, voire supprimées »
------> Je suis radicalement pour le maintien de la fonction présidentielle (assortie toutefois d’un référendum révocatoire). D’une part le monarque républicain a une fonction symbolique : il est l’incarnation du pouvoir, une figure unificatrice qui correspond à la mentalité française forgée par des siècles de monarchisme. D’autre part, la concentration des pouvoirs en une personne permet de subjuguer les différentes féodalités (économico-financières, idéologiques etc.) pour faire prévaloir l’intérêt public sur le jeu des réseaux. Et pour finir, le président est le timonier de l’Etat stratège, raison laquelle je suis en faveur de l’allongement du mandat présidentiel (pour qu’il puisse gouverner à plus long terme) et pour un mandat unique et non renouvelable (pour que sa réélection ne soit pas subordonnée aux impératifs de sa gouvernance).
« Le peuple exerce directement la souveraineté nationale par l’intermédiaire de son pouvoir législatif. Il partage le pouvoir exécutif avec une entité administrative dénommée « Etat », qui exerce sa délégation sous la contrepartie d’un mandat impératif ».
------> Je suis pour le référendum révocatoire mais contre le mandat impératif.
On peut planifier de prendre des mesures dans le cadre d’une stratégie globale mais ça reste théorique. Le problème c’est qu’en pratique les choses ne se passent jamais comme dans la théorie (surtout quand ce sont des novices qui planifient et c’est bien le problème de l’élection présidentielle, aucun candidat n’aura jamais exercé la fonction présidentielle avant sa candidature sauf pour ceux qui ont déjà été président précédemment soit une infime minorité). Les élus devront affronter des problématiques très complexes qu’ils ne pourront prévoir à l’avance, des nécessités s’imposeront à eux et ils devront s’adapter aux circonstances en improvisant avec pragmatisme dans un environnement mouvant.
On peut même donner un exemple bête : tout le monde sait que lorsqu’on monte un gros projet au sein d’une structure (associations, entreprises), son exécution ne se passe que rarement comme planifié (parfois on fait même l’inverse de ce qu’on a prévu) et les meilleurs sont ceux qui ont les plus grandes capacités d’adaptation (et l’expérience). Alors imaginons un peu pour une organisation aussi titanesque que l’Etat français. Il faut donc laisser une grosse marge d’indépendance par rapport au programme car nul ne sait exactement à quoi l’homme d’Etat aura à se confronter une fois élu.
« Chaque candidat à la gouvernance exécutive doit avoir recueilli les signatures de 1 pour mille des citoyens majeurs pour valider sa candidature ».
------> Ce qui peut engendrer de la corruption car il n’est pas difficile d’imaginer que des individus paient des citoyens pour faire valider leur candidature.
« Un projet de modification de la loi ordinaire doit recueillir les signatures de 1 pour mille des citoyens majeurs pour être envoyé dans les agoras à la présentation, la discussion et au vote ».
------> Selon moi le quorum requis doit être supérieur à 10 % du corps électoral (peut être même 20%). En effet, fixé à 1 pour mille, le quorum pourrait avoir des effets d’instabilité sociale du fait de l’inflation législative et exécutive. Ce faible quorum entraînerait des multiplications pour tout et n’importe quoi et pourrait vite lasser les citoyens (et on se retrouverait alors avec des taux de participation citoyenne extrêmement bas à qui remettraient en cause la légitimité des décisions et par conséquent, remettrait en cause l’obéissance à ces décisions). Pour que la décision souveraine soit obéie, elle doit être sacrée, et pour être sacré, elle doit être rare et pour être rare, il faut que le quorum soit élevé.
Une question par rapport aux financements publics des porteurs de projets : comment ça fonctionnerait concrètement ? Selon quels critères ce financement est attribué ? Vous proposez le financement de n’importe quel groupement citoyen qui en fait la demande ? Ou alors proposez-vous des conditions restrictives ?
22/11 00:11 - Pierre JC Allard
@Christian Laurut Je vous souhaite bonne chance. "Il n’est pas nécessaire (...)
18/11 05:55 - Christian Laurut
@Pierre JC Allard Bonjour Pierre, Dire, comme vous le faites, que « La démocratie directe est (...)
16/11 17:46 - Pierre JC Allard
@Christian Laurut & Fergus Une utopie ? Bien sûr, mais La « démocratie directe » (...)
16/11 14:46 - gogoRat
16/11 14:45 - gogoRat
@gogoRat « ... [au delà des anciennes questions de phrénologie, en ce qui concerne le vivant] (...)
16/11 10:57 - gogoRat
@John Wo Juste un exemple concret de situation à laquelle mène votre légitimation Du Pouvoir (...)
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