Selon Robert Misrahi, Spinoza déguise le fond de sa pensée par prudence vis-à-vis des autorités religieuses, mais son athéisme ne fait pas de doute, alors que Frédéric Lenoir estime de son côté que Spinoza est parfaitement sincère quand il emploie le mot « Dieu ».
Misrahi a clairement fumé la moquette…
Le non-athéisme de Spinoza ne fait aucun doute. Prendre des précautions de toute façon, en voilant quelque peu sa pensée, n’aurait servi à rien vis-à-vis d’autorités religieuses qui ne supportaient pas que l’on remette en question précisément les autorités religieuses. Que Spinoza fut donc athée ou pas n’avait donc guère d’importance dans ce cadre là.
Il fut donc déclaré athée par ces autorités là, non pas parce que Spinoza était effectivement athée, mais parce qu’il rejetait l’autorité des Écritures et par là les autorités religieuses. Crime impardonnable s’il en fut pour toute une frange de population incapable de vivre sans curés, rabbins, pasteurs…
Proposer Dieu par la philosophie et donc l’exercice de la raison était une concurrence inacceptable pour les hommes de croyance (et donc de superstition quelque part).. surtout qu’il n’y avait plus de moyens d’exploiter ceux qui se seraient tourné vers une telle philosophie, vue qu’elle permet l’autonomie de celui qui s’y adonne.