@Gérard Dahan
Le bouquin que j’évoquais, de
Bensoussan, à propos des Juifs du monde arabe traite surtout des
conditions qui auront déterminé plus de huit cent mille Juifs des
pays musulmans à les quitter depuis 48 -probablement parce qu’ils
s’y trouvaient très bien !-, mais, l’ayant retrouvé, je vous
recopie quelques passages de son avant-propos :
….........................................................
« L’histoire des Juifs du monde
arabe a jusqu’ici fait l’objet d’un déni massif qui met en lumière
la force des croyances sur les faits avérés. La légende d’Al
Andalus qui a été forgée (en premier lieu par le judaïsme
allemand qui entendait en user pour promouvoir le combat en faveur de
son émancipation) a voulu faire du passé juif en terre
arabo-musulmane une époque globalement heureuse. Cette légende,
tenace, est aujourd’hui reprise par le monde arabe dans le but de
montrer aux Occidentaux que seuls le sionisme et la naissance de
l’Etat juif en 1948 seraient les responsables de la dégradation de
ce qui aurait été jusque-là une époque d’harmonie.[…]
A l’opposé d’une légende cautionnée
aujourd’hui encore par une majorité de l’opinion, l’immense somme de
chroniques et d’archives, de témoignages et de documents issus de
source diplomatique ou militaire, d’origine arabe, occidentale et
juive nous dit que, loin d’être une terre édénique, le monde arabe
fut pour la condition juive une terre de dhimma, Littéralement
parlant une terre de « protection », c’est-à-dire, dans
le langage et la réalité du temps, une terre de soumission.
«
…........................................................
Je vous parlais plus haut de la
« pression islamique » s’exerçant sur AgoraVox. Si vous
en voulez un exemple concernant précisément la propagation de cette
« légende », vous pourrez consulter l’article fort
instructif qu’on trouve à cette page :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/maroc-la-renaicendre-ou-memoires-d-188048
Il fait la promotion d’un bouquin que
je n’ai pas lu, écrit par une juive marocaine qui aura préféré
rester au Maroc et produit un type de discours qui ne peut que
complaire aux autorités d’un pays où ne seront restés qu’entre
trois et cinq mille Juifs quand ils étaient 230 mille en
45.
Le bouquin qui semble être un bel
exemple de servitude volontaire, allant au-delà même de la
dhimmitude, plaît beaucoup à l’islamiste auteur de l’article,
d’autant plus que son auteur paraît devoir pousser la soumission
jusqu’à s’y émouvoir de la misérable condition des pauvres et bons
Palestiniens persécutés par les méchants israéliens !