Gérard Filoche a participé à son corps défendant au naufrage du PS et
encourt maintenant la sanction d’exclusion ( comme si cela avait
encore une importance d’être mis au ban d’un parti à l’état
gazeux ) pour avoir osé publier un dessin piqué chez Soral (
Égalité et Réconciliation ) et auquel on peut donner une
connotation antisémite au motif qu’il met en scène des personnes
sensées être de cette confession ou ethnie et auxquelles Macron
devrait aussi son élection.
La
seule chose qui pourrait rappeler la symbolique nazie ( donc par
extension l’antisémitisme ) est le brassard arboré par Macron
qu’on peut trouver de mauvais goût mais enfin ce genre de
détournement n’est pas rare dans la presse satirique.
Je comprends d’ailleurs mal qu’il ne se sente pas soulagé de cette issue plutôt que d’en prendre ombrage tant le procès qui lui est fait est inepte.
On
peut se demander pourquoi tous les grands partisans de la liberté
d’expression strictement encadrée ont surtout vu dans le photomontage des
relents d’antisémitisme ce qui serait pour eux un véritable
scandale, au contraire de la haine affichée de l’Islam qui est une
opinion comme une autre et même privilégiée chez une partie de
ceux qui sont choqués par l’initiative de Filoche.
Serait-ce que la simple origine du dessin suffise à le décrédibiliser et que personne ne se pose la pertinence de l’affirmation qu’il véhicule.
C’est pourtant cela la question à se poser.
Est-ce la vérité, un travestissement de la vérité ou une caricature de la vérité ?
La question que les contempteurs hystérisés de Filoche préfèrent ne pas voir posée.