@Norbert
« Les Bolchevicks qui
ont fait la grande Révolution d’Octobre au risque de tout
perdre ont quasiment tous été éliminés par des successeurs staliniens
qui étaient pour une grande partie d’entre eux, ou trop jeunes ou
antirévolutionnaires au moment de la révolution. »
Sans être un expert de la Révolution
d’octobre, je me demande ce qui vous permet d’écrire cela. D’autant que cela me
paraît faux.
Comme dans toute révolution,
il y eut les « purs », les romantiques, les partisans de la « Révolution
permanente ».Ceux-là ont été progressivement éliminés par des gens « sérieux ».
C’est à dire les révolutionnaires qui étaient déjà à leurs côtés en 17, mais
qui ont dit à un moment basta : il faut maintenant bâtir une société, la
stabiliser, la faire fonctionner et la rendre durable. Au début des années 30,
ce sont encore les révolutionnaires de 17 qui ont préparé et ensuite réalisé les
grandes purges, c’était pas des gamins.
Lénine, intellectuel et
stratège de haut vol, a dit clairement : il faut tuer, tuer, et encore
tuer. Il savait qu’on ne pouvait réussir une transformation radiale de la
société sans en éliminer une partie. Je crois que sur le principe, il avait
raison.
Staline fut son exécuteur
testamentaire. Un exécuteur brutal et efficace. Il fut le technocrate du
bolchévisme, l’Enarque du bolchévisme (j’ai rencontré par hasard il y a bien
longtemps un de ces Enarques du stalinisme, un certain Boris Bajanov - cf. Wikipedia
- qui a travaillé auprès de Staline, à son contact (il fut secrétaire du Politburo
avec Lénine, Trotsky et Staline autour de la table), et qui s’est sauvé assez
rapidement via l’Iran pour devenir en France ingénieur/inventeur, et c’est à ce
titre que je l’avais rencontré).
Staline serait resté dans l’histoire
un personnage totalement sinistre s’il n’était resté à Moscou quand les nazis
étaient à 24 km de la capitale. Il n’est pas parti au fin fond de l’Oural. C’est
pourquoi des Russes le célèbrent encore aujourd’hui, ainsi que l’ont fait Picasso et Eluard après guerre.