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Commentaire de Fanny

sur Georges Brassens ou la mort lente des idées et de l'engagement


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Fanny 25 novembre 2017 23:21

@Norbert

« Les Bolchevicks qui ont fait la grande Révolution d’Octobre au risque de tout perdre ont quasiment tous été éliminés par des successeurs staliniens qui étaient pour une grande partie d’entre eux, ou trop jeunes ou antirévolutionnaires au moment de la révolution. »

Sans être un expert de la Révolution d’octobre, je me demande ce qui vous permet d’écrire cela. D’autant que cela me paraît faux.

Comme dans toute révolution, il y eut les « purs », les romantiques, les partisans de la « Révolution permanente ».Ceux-là ont été progressivement éliminés par des gens « sérieux ». C’est à dire les révolutionnaires qui étaient déjà à leurs côtés en 17, mais qui ont dit à un moment basta : il faut maintenant bâtir une société, la stabiliser, la faire fonctionner et la rendre durable. Au début des années 30, ce sont encore les révolutionnaires de 17 qui ont préparé et ensuite réalisé les grandes purges, c’était pas des gamins.

Lénine, intellectuel et stratège de haut vol, a dit clairement : il faut tuer, tuer, et encore tuer. Il savait qu’on ne pouvait réussir une transformation radiale de la société sans en éliminer une partie. Je crois que sur le principe, il avait raison.

Staline fut son exécuteur testamentaire. Un exécuteur brutal et efficace. Il fut le technocrate du bolchévisme, l’Enarque du bolchévisme (j’ai rencontré par hasard il y a bien longtemps un de ces Enarques du stalinisme, un certain Boris Bajanov - cf. Wikipedia
- qui a travaillé auprès de Staline, à son contact (il fut secrétaire du Politburo avec Lénine, Trotsky et Staline autour de la table), et qui s’est sauvé assez rapidement via l’Iran pour devenir en France ingénieur/inventeur, et c’est à ce titre que je l’avais rencontré).

Staline serait resté dans l’histoire un personnage totalement sinistre s’il n’était resté à Moscou quand les nazis étaient à 24 km de la capitale. Il n’est pas parti au fin fond de l’Oural. C’est pourquoi des Russes le célèbrent encore aujourd’hui, ainsi que l’ont fait Picasso et Eluard après guerre. 


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