@moderatus
Je connaissais cet extrait pour avoir vu l’émission
dans son entier , mais dès avant cela, ma perception de Guénolé était
celle d’un intégriste antiraciste vétilleux et ergoteur, en trois
lettres, un con.
Pour Bouteldja, il est clair que le
racisme est consubstantiel à la discrimination - enseignement, emploi,
logement, notamment. Seuls ceux qui sont discriminés sont victimes de
racisme, et ceux qui ne sont pas discriminés - les Blancs ! - ne sont
pas fondés à se dire victimes du racisme.
J’imagine qu’une forte proportion d’allogènes est réceptive à ce type d’argumentation.
Pour
elle, les Blancs appartiennent, tous, à la race des oppresseurs, et les
ethnomasochistes repentants n’échappent pas à cette « malédiction »,
puisque lorsqu’ils se penchent sur les problèmes et les difficultés des
allogènes, c’est pour leur apporter des solutions imaginées par les
Blancs pour l’ensemble de l’humanité, dont le seul énoncé de la
Déclaration universelle des droits de l’homme démontre déjà toute la présomptuosité.
En outre, lorsqu’elle dit : « J’appartiens
à ma famille, à mon clan, à ma race, à mon quartier, à l’islam, à
l’Algérie », elle gêne énormément la gauche qui ne reconnaît d’autre appartenance qu’à une classe sociale.
Par
là, elle reconnaît implicitement que toutes les communautés ne sont pas
faites pour vivre ensemble dans une harmonie bisounoursique - c’est
l’un de ses rares mérites - et que le chimérique universalisme
républicain, n’est qu’une autre invention de Blancs, dont le bénéfice
n’est même pas étendu à ceux de sa famille, de son clan, de sa race, de
son quartier, de sa religion et de sa patrie (en tant que terre des pères).
A
la limite, on peut se demander si elle ne considère pas que le vrai
raciste, c’est Guénolé, qui se prévaut des théories et des valeurs des
Blancs dont il ne se sert que pour contester le droit des autres à un
développement autonome, en l’occurrence décolonial.