@Amaury Grandgil
sur la faiblesse des conflits sociaux, je risquerai bien une explication : les gens sont perdus, et ils ne savent plus ou tout cela va.
Les grèves précédentes contre la loi travail ont été très durement réprimés, malgré une mobilisation réellement massive. Les syndicats ont beaucoup souffert du constat de leur mauvaise volonté ou manque de puissance dans le rapport de force. Les partis politiques ont éclatés, au point que il faut se rappeler que la pseudo Gauche se piqua d’aller tenter de faire barrage dans les primaires de la droite à un candidat qu’ils ne voulaient pas voir au second tour. Pis encore, le fait que pendant des années le second tour qui avait été vendu était le FN largement premier contre n’importe quel autre qui aurait été élu.
Et puis il y a le contexte de l’UE, dont l’incontestable réussite consiste à avoir filé à tout le monde une peur panique de devoir quitter cet ensemble. Et aussi le fait que personne ne veut sortir de l’Euro alors même que cette monnaie telle qu’elle est gérée est l’une des pièce maîtresse pour imposer aux Français les politiques qu’ils disent rejeter.
Bref, on est donc dans un moment de grande confusion. Et c’est vrai que la gauche est complètement KO. On peut s’allier avec qui ont veut : PS, PC, EELV, au total ça fera au total pas plus de 35% FI comprise.
Bref, pour beaucoup de gens, ils savent à quel point ce rapport de force est défavorable, et donc choisissent naturellement de rester chez eux, et de faire le gros dos en priant pour que ça passe.
Voilà ce qui fait l’atonie sociale actuelle.
Ceci dit, c’est dans ce genre de configuration ou de la résignation on peut passer à la colère, et de la colère aux révolutions. Même si tout parait sous contrôle, à l’occasion de la loi de trop, de la mesure antisociale de trop, tout pourrait s’enflammer.
Le but de la FI, c’est que lorsque cela arrive - si cela arrive - que nous ayons quelque chose d’autre à proposer que de crinquer tout le monde pour y voir plus clair.