Le sujet était intéressant, c’est dommage qu’il soit si court, et si j’ose dire, pas fouillé. C’aurait été bien de faire parler l’histoire. Qui se rappelle Evariste Galois, génial mathématicien, tué dans un duel ?
On peut faire une filiation directe avec les tournois du moyen âge, où pas mal d’inconséquents se faisaient tailler en pièces, pour avoir été cru être le plus fort...Mais le plaisir de se mettre en scène et de faire la nique à la morte, sur fond de testostérone, vous emporte tout jugement....
C’était pas forcément des fauchés....Sylvain Tesson en étant le dernier exemple, avec cette chute de dix mètres qui a failli lui avoir la peau. C’aurait été dommage... Au moyen age pour partir en tournoi, fallait se payer une épée. Une simple faucille à l’époque valait la peau des fesses. Duby, dans son livre « Féodalité »montre dans les rapports notariés qu’une ferme ne possède rarement pas plus que deux ou trois outils...Ne parlons pas des duels, réservés à la noblesse et qui finirent par être interdits, après avoir emporté parfois l’élite du pays..
Il faut d’autre part refuser le garde à vous mémoriel devant la mort, et le fait de se moquer est salvateur, pas en soi une injure aux victimes. Mais « Tombent les anges en feu » en titre me parait peu pas très adapté, dans le sens qu’il donne un aura magnifique à l’auteur de ces comportements ordaliques. Et c’est donc encouragé par la sémantique la répétition de l’acte. Toute esthétisation de la mort est très suspect. Un corps qui tombe n’est plus qu’un paquet de viscères. Cramponnez vous à la vie, elle ne vous donnera pas une seconde chance !. L’attrait du vide et du record n’a rien à voir avec la théorie du bonheur.