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Commentaire de lahalle

sur Le drame de Millas


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lahalle 17 décembre 2017 19:33

@Le421

Tout à fait d’accord avec vous pour ce qui est de Brétigny. J’ajouterai, qu’à mon avis, la démarche du patron de la boîte est exactement la même  que celle qui a présidé aux déclarations à la con des hiérarques de la SNCF. Et rien ne pourrait me faire plus plaisir que d’en voir certains faire un petit séjour au zonzon. Planquer des déficits d’entretien est absolument criminel dans les métiers du transport.

Mais pour ce qui nous intéresse, je ne parle  pas d’entretien, mais de fonctionnement. Vous pouvez laisser à l’abandon un PN à SAL pendant des années, lui couper le jus, enlever les batteries, tout ce que vous obtiendrez c’est sa fermeture, point barre. A la SNCF (enfin à celle que j’ai connue) la sécurité des circulations est basée sur la sanction du manque (pas de jus… tout se plante, pas d’air tout se plante, signale éteint tu dois considérer qu’il est fermé….)

Pour ce qui concerne le sort d’un conducteur en cas de planton à un PN, voici par expérience (vécue) comment ça se goupille

-D’abord tu vois arriver un keuf ou un gendarme, dont le premier souci est de te faire souffler dans le ballon. Bon… tu refuses pour qu’il te fasse faire une prise de sang  (beaucoup plus fiable) et c’est pas l’adjudant Kronenbourg qui décide si ça vire. Lui, en plus,  il faut l’empêcher de mettre ses pattes sur la BG (boite noire)

-Ensuite arrive un chéfaillon (avec lequel, tu n’as pas de rapport de subordination, c’est le premier qu’ils ont pu choper) accompagné obligatoirement du proc ou du substitut, lui, il ,péte les plombs de la boite noire et le proc part avec la bande.

-Enfin, tu es « mis à la disposition des services de police et de gendarmerie » après, bien entendu un petit checkup à la clinique la plus proche. Bon là,  c’est  pas de la tarte, because en matière de circulation ferroviaire ; les bleus, y captent pas grand-chose.

-Et là, enfin, tu peux voir les vieux gars du syndicat, et l’avocat de la boîte, si des fois t’avais un problème. Cependant à tous les instants de la procédure, tu as interdiction de parler du problème aux medias sous peine de sanction lourde… .

Alors bien entendu, l’avis des deux conducteurs (y avait un stagiaire et c’est probablement lui qui avait la marche (pauv’gamin). Réponse  par avance aux connards :oui il avait le droit de conduire) personne ne l’aura ; mais celui du patron de la boite de cars qui va faire pression sur son employée pour qu’elle couvre sa boîte, tout le monde le connaît.

Je ne sais pas ce qui s’est vraiment passé, mais je suis sûr d’un truc, c’est que le PN s’est fermé. Que cette pauvre meuf n’ait pas vu de barrière fermée, possible, si c’est le car devant qui a pété la demi barrière.

Encore une fois les medias de merde colportent du sensationnel, ne vous y laissez pas prendre


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