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Commentaire de Nicole Cheverney

sur Mais pourquoi nous haïssent-ils tant, ces Nord-Coréens ?


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Nicole Cheverney Nicole Cheverney 19 décembre 2017 12:16

@pipiou

Moi et Doctorix, on ne défend rien du tout, on explique simplement le fait que les States, bref, ce que l’on appelle communément l’Occident ou l’Empire est coutumier du fait, en tant que grand promeneur devant l’Eternel, de se transporter systématiquement jusqu’aux frontières maritimes et terrestres avec armes et bagages, formés à l’attaque, à l’invasion, de pays d’autres continents, qui refusent de s’aligner sur le modèle économique et sociétal Anglo-Saxon.
Et si l’UE - et non l’Europe - disent amen à la doxa libérale de type thatchérien ou reaganien, il y a des pays qui refusent systématiquement de se transformer en valet pleurnichard du modèle proposé. Comme nous le faisons, nous, en France et les 27 pays de l’Union Européenne. Il y a des pays qui continuent de relever la tête et d’autres qui la courbent lamentablement. Nous faisons partie de la deuxième catégorie.

Maintenant, concernant les Américains, et cela n’engage que moi, ce peuple est pris en otage par des dirigeants ineptes, stupides et inconséquents, dans leurs actes, leurs désirs de gendarmer le monde, leurs désirs de conquêtes territoriale et économique.

Je répète : le peuple américain a lui-même beaucoup souffert des incessantes menées hégémoniques et ségrégationnistes de l’Etat Fédéral. Aux Etats-Unis, et ce n’est pas si loin dans le temps, il y eu le Maccarthisme qui fit des dégâts, avec des exécutions sommaires de personnes innocentes accusées à tort de travailler pour l’URSS, la chasse aux soricières contre les opposants politiques.

Il y eut depuis le 19e siècle, une répression féroce par l’Etat Fédéral, contre tous les mouvements ouvriers, syndicaux, libertaires, à l’arme lourde, toutes droit sorties des Ateliers Ford, des mouvements contre les travailleurs en grève, qui ont fait des dizaines, voire des centaines de morts, car l’Etat Fédéral qui prônait et le prône toujours un modèle de société injuste et à deux vitesses, riches contre pauvres, ne tolère pas que les classes populaires remettent en cause la prédominance des classes aisées. C’est ainsi. Et l’on a bien vu dans les années 20, avec l’exécution de Saco et Venzetti vers qui penchait la justice. Du côté des puissants, en exécutant encore une fois, mais combien furent-ils à l’avoir été comme eux - deux innocents. Donc, ce n’est pas récent, et ce fonctionnement est bien inscrit dans les « gênes » de l’Etat Fédéral.

Avez-vous bien compris l’enjeu de ce que vous semblez défendre avec une conscience bien lisse de celui qui ne remet jamais rien en cause ?
Et je vous dis cela avec d’autant plus de liberté que plus jeune, j’ai eu comme modèle incontournable les States, l’American dream, parce que c’était de ma génération et qu’aux States, se levait une catégorie de citoyens beaucoup plus éclairés que d’autres et qui après avoir pourfendu la guerre du Viet Nam, osaient lever la voix contre les exactions des va-t’en guerre qui ne manquaient pas dans le premier cercle des dirigeants Etats-Uniens.

 Aujourd’hui, les Etats-Unis et leurs larbins, leurs suiveurs, continuent ce petit jeu planétaire d’avancer leurs pions sur tous les continents, l’Afrique, l’Asie, et l’Europe. Il n’y a pas un coin du monde qui ne porte l’empreinte de la colonisation mentale, économique de l’Empire. Et cette empreinte ne se fait pas dans la sérénité, loin de là, mais dans la violence, le chaos.
Voilà, pourquoi je ne défends rien, je ne fais qu’observer et en déduire que l’Occident se conduit mal !

Pourtant, bien des habitants du « nouveau-monde » ont une conscience bien plus pointue que la nôtre, car contrairement aux Européens, et aux Français particulièrement, la presse américaine est encore relativement plurielle et libre pour s’auto-critiquer, et apporter un autre son de cloche que les resucées médiatiques des petits marquis du Paf qui pérorent dans les médias franchouillards.

Si c’est ce modèle que vous défendez, libre à vous, personnellement j’en suis arrivée à la conclusion qu’il ne convient à personne, ni en Europe, ni dans le reste du monde, et surtout pas aux Américains.


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