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Commentaire de Jonas

sur Les sources de l'antisémitisme contemporain


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Jonas Jonas 29 décembre 2017 13:39

« L’antijudaïsme contemporain trouve sa source dans le socialisme révolutionnaire du XIXe siècle. »

Vous oubliez quand même de mentionner Karl Marx, le principal fondateur des doctrines socialo-marxiste de la lutte des classes, pour qui la bourgeoisie juive contrôlant les moyens de production et les services (banques, médias, industries,...) cupide, égoïste, dominatrice, avide de puissance et d’argent, exploitant le prolétariat, doit être mise à bas.

La puissance du Juif dominateur est décrite dans l’ouvrage de Karl Marx « Sur la question juive » (1843) dans lequel il expose sa vision de la communauté juive par une critique d’un article de Bruno Bauer.
Pour résumer, Bruno Bauer voit la théologie (shabbat entre autres) comme cause du repli communautaire, de la non émancipation du Juif.
Karl Marx lui réplique que la puissance cupide du juif n’est pas religieuse, mais plutôt politique, économique et sociale.
Quelques extraits de l’argumentation de Karl Marx contre Bruno Bauer dans son ouvrage « Sur la question juive » (1843) :
« Considérons le Juif réel, non pas le Juif du sabbat, comme Bauer le fait, mais le Juif de tous les jours.
Ne cherchons pas le secret du Juif dans sa religion, mais cherchons le secret de la religion dans le Juif réel.
Quel est le fond profane du judaïsme ? Le besoin pratique, l’utilité personnelle.
Quel est le culte profane du Juif ? Le trafic. Quel est son Dieu profane ? L’argent. Eh bien, en s’émancipant du trafic et de l’argent, par conséquent du judaïsme réel et pratique, l’époque actuelle s’émanciperait elle-même. Une organisation de la société qui supprimerait les conditions nécessaires du trafic, par suite la possibilité du trafic, rendrait le Juif impossible. La conscience religieuse du Juif s’évanouirait, telle une vapeur insipide, dans l’atmosphère véritable de la société. D’autre part, du moment qu’il reconnaît la vanité de son essence pratique et s’efforce de supprimer cette essence, le Juif tend à sortir de ce qui fut jusque-là son développement, travaille à l’émancipation humaine générale et se tourne vers la plus haute expression pratique de la renonciation ou aliénation humaine.
Nous reconnaissons donc dans le judaïsme un élément antisocial général et actuel qui, par le développe. ment historique auquel les Juifs ont, sous ce mauvais rapport, activement participé, a été poussé à son point culminant du temps présent, à une hauteur où il ne peut que se désagréger nécessairement.
Dans sa dernière signification, l’émancipation juive consiste à émanciper l’humanité du judaïsme. »


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