@Ar zen
En Suisse comme ailleurs les médias et l’argent décideront... La Suisse impérialiste n’est pas meilleure que les autres Nations capitalistes :
« Proportionnellement à sa taille, mais aussi dans l’absolu, la Suisse
fait partie des principales puissances impérialistes du monde depuis
longtemps. J’y reviendrai. Mais il n’existe guère en Suisse, y compris
au sein du mouvement ouvrier ou de la gauche, de conscience directe de
ce phénomène. Plusieurs raisons contribuent à l’absence de cette
conscience :
• La Suisse n’a jamais eu de véritables colonies et n’a donc pas été
directement engagée dans la manifestation la plus claire du colonialisme
ou de l’impérialisme, c’est-à-dire la guerre coloniale ou la guerre
impérialiste.
• Au contraire, la bourgeoisie industrielle et bancaire suisse s’est
depuis très longtemps avancée de manière masquée : masquée derrière la
neutralité politique, c’est-à-dire avançant dans l’ombre des grandes
puissances coloniales et impérialistes (G-B, FR, All., USA) ; masquée
aussi derrière un discours propagandiste omniprésent essayant et
réussissant souvent à faire passer la Suisse pour le pays de la
politique humanitaire, à travers la Croix-Rouge, les Bons offices, la
philanthropie, etc ; enfin, masquée par un discours, complément du
précédent, que j’ai appelé la « rhétorique de la petitesse » |1| présentant toujours la Suisse comme un David s’affrontant à des Goliath, un petit Etat faible et inoffensif, etc.
Pour ces différentes raisons, certains auteurs ont caractérisé
l’impéralisme suisse d’impérialisme secondaire, mais l’expression me
semble mal choisie, car elle entretient l’idée que l’impérialisme suisse
serait de peu de poids, marginal, bref beaucoup moins important que
l’impérialisme des autres pays. Or la Suisse est une importante
puissance impérialiste. Je préfère donc l’expression d’impérialisme
masqué ou feutré. »
texte complet ici :
http://www.cadtm.org/spip.php?page=imprimer&id_article=3080